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  • LE ROSE DES PRES

    Le rosé des prés a d'autres noms communs : champignon des prés, pratelle, agaric champêtre, psalliote champêtre, et il est très connu. C'est en effet une espèce voisine du champignon de Paris (ou champignon de souche), lequel est l'objet d'une culture importante.

     

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    C'est un excellent comestible qui vit souvent en ronds de sorcière, ou en troupes dans les prairies, mais jamais en forêt. Ceux-là ont poussé dans l'herbe, au bord de la rue ou j'habite et c'est bien la première fois que j'en vois à cette époque de l'année c'est à dire au mois d'avril. En général, c'est plutôt en été et en automne. Y-a-plus de saison :-)

    Le chapeau est charnu, d'abord arrondi puis étalé, blanchâtre et parfois recouvert d'écailles brunâtres. Le pied est blanc et ferme, chair épaisse, blanche, rougissant légèrement à la cassure, entouré d'un anneau qui disparaît chez les champignons anciens. Les lamelles sont serrées, blanches puis elles deviennent roses pour finir brunes.

    Il y a un risque de confusion avec un champignon indigeste/toxique : la pratelle jaunissante (ou agaric jaunissant) dont la chair ne rosit pas mais jaunit à la cassure, qui pousse en forêt et dont l'odeur est désagréable.

     

  • L'AULNE GLUTINEUX (bétulacées)

    J'aime la nature, les ruisseaux, les arbres. J'habite rue du Moulin d'Aune, et il y a des aulnes au bout de ma rue. Il était donc logique que je vous "parle", un jour ou l'autre, de l'aulne glutineux (ou aune, ou verne ou vergne).

    Le nom même de cet arbre signifie "bord de l'eau" et on le trouve en général en zone humide, non loin des eaux vives. Il est en si grand nombre dans le Massif Central qu'il a donné son nom à l'Auvergne.

    On le reconnaît facilement grâce à ses fruits visibles toute l'année et caractéristiques : ce sont des petites pommes de pin miniature qui pendent par grappes de 3 ou 4. Début mars, en général, il fleurit et les fleurs femelles se transformeront ensuite en mini pommes de pin. Elles resteront sur l'arbre toute l'année suivante.

     

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    Le tronc est crevassé et peut atteindre une trentaine de mètres. Les feuilles sont vertes, luisantes dessus, ovales et dentées. Il est parfois l'hôte d'un petit oiseau , le tarin des aulnes, qui se nourrit principalement des semences.

    L'aulne glutineux, grâce à son puissant réseau de racines, stabilise les rives des cours d'eau menacés par l'érosion. Il a aussi la propriété de fixer l'azote de l'air (le long de ses racines existent de petites billes blanches dues à l'activité de bactéries vivant en symbiose avec l'arbre). Oui, oui !

    Son bois, jaune à l’abattage, s’oxyde rapidement en prenant une coloration rougeâtre. Immergé dans l’eau, il devient imputrescible alors qu'à l'air, il pourrit très rapidement. On s’en servait autrefois pour confectionner des canalisations, des gouttières, des tonneaux, des pieux de fondations. Venise serait en partie construite sur des pilotis en bois d'aulne (et d'orme). C’est un bois tendre et léger, qui se travaille facilement (fabrication de sabots, échelles, chaises...). Il est aussi considéré comme un excellent fourrage et augmenterait la production des vaches qui en consommeraient. Enfin, quand on le brûle, il dégage une très forte chaleur.

    J'ai été un peu long... mais c'était l'arbre de ma rue !!!

     

     

  • LE POPULAGE DES MARAIS (renonculacées)

    C'est une vivace très fréquente appelée aussi "souci d'eau".

     

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    Elle ressemble un peu à la ficaire fausse renoncule, dont j'ai déja "parlé" ici.

    Ces deux plantes toxiques aiment l'eau et l'humidité, leurs feuilles sont en forme de coeur, leurs fleurs en étoile d'un jaune brillant et éclatant apparaissent dès mars/avril, et elles font partie des renonculacées.

    Alors comment les reconnaître, me direz-vous ? Très bonne question... Le populage des marais est bien plus grand (30 à 60 cm), sa tige est creuse, ses fleurs n'ont pas de pétales, ce sont des sépales (5 ou plus), et ses racines ne portent pas de tubercules. Enfin, on trouve plutôt le populage des marais dans les marais et les lieux marécageux... ce qui est logique.

  • LE TUSSILAGE (2)

    Il y a peu, ici, je promettais de vous montrer les feuilles du tussilage qui ont la particularité de n'apparaître qu'après la floraison. Et bien, je n'ai pas oublié ! Je m'étonne tous les jours :-)

     

     

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    Je reconnais que la forme de ces feuilles n'évoque que très vaguement le pas de l'âne...

    Et en prime, vous avez même droit à une autre photo, celle des aigrettes argentées et soyeuses de cette plante printanière.

     

     

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  • LE SUREAU ROUGE (caprifoliacées)

    Tout le monde ou presque connaît le sureau noir (sambucus nigra), arbuste aux fleurs blanc crème et odorantes, très fréquent. Et bien je vous présente aujourd'hui un autre sureau, beaucoup plus rare dans nos régions (en principe, il vit essentiellement en montagne) : le sureau rouge (sambucus racemosa), ou sureau à grappes, ou sureau corail, ou sureau sylvestre.

     

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    C'est un arbuste de 2 à 4 m plus petit que le sureau noir. Rameaux à morelle blanchâtre puis jaune brunâtre.

    A l'inverse du sureau noir et du sureau yèble, les fleurs apparaissent un peu avant ou en même temps que les feuilles. Elles s'ouvrent plus tôt en saison (avril/mai) que les fleurs du sureau noir. Ce sont des inflorescences en grappes ovales et serrées à l'extrémité des rameaux, hermaphrodites, petites, très nombreuses et jaune verdâtre. Cinq pétales et cinq étamines avec anthères colorées.

     

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    Quant aux feuilles, elles sont caduques, composées, opposées, vert sombre dessus, plus claires dessous, mates sur les deux faces.

    J'ai rencontré ce sureau rouge en assez grand nombre, non loin d'un sentier forestier, entre l'étang des Noés et Port Royal des Champs (Yvelines). Je le trouve particulièrement décoratif et je tenterais bien quelques petites boutures à l'automne prochain. Pour voir... ce qu'il donnerait à côté du sureau pourpre de Miss B.

    Bien entendu, le moment venu (juin/juillet), je vous montrerai les fruits de ce sureau rouge (si lres oiseaux ne sont pas passés avant moi !). Enfin, si vous voulez plus de détails sur les sureaux, vous pouvez vous rendre chez Sambuca, ma correspondante particulière pour les sureaux... qui a bien voulu m'aider pour l'identification.

     

  • LE LIERRE TERRESTRE (lamiaciées)

    Bien entendu, il n'y a aucun rapport avec le lierre grimpant dont il a été déja question ici.

    Le lierre terrestre ou herbe de Saint Jean, rondelette, couronne de terre, est une petite plante vivace rampante de 10 à 30 cm que l'on rencontre dans les bois, sur les talus ombragés, jusque sur les vieux murs. Sa tige principale s'enracine à chaque noeud et s'étend ainsi sur le sol avec des tiges florifères dressées. Les feuilles sont opposées et situées à chaque noeud, longuement pétiolées, en forme de coeur, à dents arrondies (un peu comme l'alliaire officinal), parfois velues.

     

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    Les fleurs (bleues ou violettes, parfois roses ou blanches) sont disposées le plus souvent par par 2 ou 3 à l'aisselle des feuilles les plus hautes et sont tachées de rouge sur la lèvre inférieure. Elles sont odorantes, apparaissent de mars à juin et sont toutes tournées d'un même côté. Les étamines blanches dessinent un "X" caractéristique sur la lèvre supérieure (signé X...). Le fruit est formé de 4 akènes lisses.

     

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    Les jeunes feuilles sont comestibles mélangées à d'autres salades mais avec modération car elles contiennent (à faible dose) une molécule ... toxique. Et oui !

  • LES MORILLES (2)

    Depuis plusieurs jours, Miss B. disait que c'était un temps à MORILLES. Et moi, je répondais que l'hiver avait été rude, que la nature était en retard d'au moins 15 jours, que... Et bien, elle avait raison. "ELLES" sont bien là.

     

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    Lundi matin, en allant cueillir des jacinthes des bois pour faire un bouquet, elle a trouvé en quelques minutes 7 morilles. De quoi rendre jaloux le chercheur de champignons le plus zen !

    Il n'est pas dans mes habitudes de dévoiler les secrets (surtout lorsqu'ils ne m'appartiennent pas) et je ne dirai donc rien sur le lieu de cette découverte. Je voudrais cependant donner quelques renseignements utiles (peut-être...) pour avoir une petite chance de trouver des morilles :

    - être patient et persévérant, avoir bon pied et surtout bon oeil, passer au bon endroit au bon moment ...

    - chercher plus particulièrement sous les frênes, les ormes, les charmes, les noisetiers, les peupliers...

    - dans l'herbe au bord des talus, de la route, dans les haies, dans le lierre rampant, dans les sols contenant du sable...

    - dans les décombres, à l'emplacement d'anciens feux, contre les murs...

    La morille étant capricieuse, rare et recherchée, je vous souhaite bonne chance. En ce qui me concerne, je n'ai rien trouvé hier matin... Grrr !

    Attention, je rappelle que crues, les morilles sont TOXIQUES.

  • LE HETRE TORTILLARD

    Ce hêtre tortillard est une curiosité et un mystère de la nature pour qui connaît bien le hêtre commun, tout droit, grand, majestueux et pas tortueux pour un sou. Et bien le hêtre tortillard, c'est tout le contraire. Il est plus petit avec un tronc tortueux, des branches et des rameaux tordus et retombants qui lui donnent un port singulier, un peu comme un parapluie... ou échevelé comme certains le matin, au saut du lit. Il pousse aussi plus lentement, mais vit plus longtemps.

     

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    Il semblerait que les branches, très contournées, se frottent puis se soudent. Les branches basses dépérissent et se cassent pas suite du manque de lumière sous le "parasol" quand il y a les feuilles.

    Il se reproduit comme... l'autre, c'est à dire qu'il produit des graines fertiles (faines). Semées, elles vont produire des "tortillards", et des hêtres communs. Mais il se reproduit aussi et c'est une particularité, par marcottage, ses branches basses s'enracinant facilement dans la terre.

    On trouve ce hêtre tortillard en grand nombre (plus de 800) dans la forêt de Verzy, près de Reims. Ce sont les "faux de Verzy" (du latin fagus=hêtre). Mais il en existe aussi quelques spécimens en Lorraine (forêt de Rémilly), en Bretagne, en Auvergne, en Allemagne et en Scandinavie. Et rien à Senlisse !

    Certains ont attribué l'étrange silhouette des faux à une malédiction... à un virus ou une bactérie, au marcottage.  Mais il semblerait plutôt qu'il s'agit d'une mutation génétique, vraisemblablement naturelle. C'est maintenant une espèce protégée car pendant longtemps, cet arbre n'ayant aucune valeur économique à cause de sa forme, les hommes l'ont utilisé comme bois de chauffe.

    Etre ou ne pas être... pour les vrais faux de Verzy ! Pardon, c'était trop tentant :-)