LA SAXIFRAGE GRANULEE (crassulacées)

On l'appelle aussi casse-pierres... Ce qui est plutôt original.

C'est une vivace de 20 à 40 cm de hauteur, assez fréquente dans les pelouses, les talus, les prés et le bord des chemins (c'est là que je l'ai trouvée). Les feuilles sont presque toutes à la base, pétiolées, arrondies, crénelées, un peu épaisses (comme une plante grasse).

 

 

Il y a quelques feuilles sur la tige, mais elles sont petites et de forme allongée. Les tiges sont ramifiées au sommet seulement avec des poils visqueux. Fleurs blanches (avril/juillet), odorantes, 5 pétales blancs.

Pourquoi casse-pierres ? Très, très bonne question... mais je ne sais pas y répondre.

 

LE BROCOLI SAUVAGE (brassicacées)

C'est encore paserage drave, ou cardaria draba, ou plus simplement pain blanc. Je cherchais cette petite vivace autour de Senlisse et j'ai bien failli la rater à nouveau cette année. En effet, lorsqu'elle n'est pas encore en fleurs, c'est assez difficile de l'identifier et quand elle a fleuri, elle est souvent mise à bas rapidement par les engins qui coupent l'herbe au bord des routes.

Voici donc le brocoli sauvage en fleurs. Pour faire mon marché et pouvoir éventuellement le manger, il aurait fallu que je passe là au moins une quinzaine de jours avant ...

 

 

C'est une vivace de 20 à 50 cm de haut qui pousse en colonie sur les talus, au bord des routes (fréquente dans le sud et le centre de la France). La rosette comprend des feuilles ovales gris/vert avec pétiole court, les jeunes feuilles sont velues et douces comme du velour. Les boutons floraux en haut des tiges sont enveloppés par une ou deux feuilles et ressemblent à un petit brocoli. Les feuilles de la tige embrassent celle-ci par deux lobes pointus

Les fleurs (mai/juin) sont très petites, blanches. et les graines, en forme de coeur. Elles demeurent attachées pendant tout l'été sur la plante sèche. Elles étaient autrefois appelées le poivre du pauvre (car piquantes au goût).

LA BUGLE RAMPANTE (lamiacées)

C'est une petite vivace à stolons rampants longs parfois de plusieurs mètres, de 10 à 30 cm de haut que je rencontre dans les bois clairs, les prés humides ombragés, sur les talus herbeux. Elle est très fréquente.

 

 

La tige de section carrée et poilue sur deux côtés opposés est caractéristique (et insolite). Les feuilles sont ovales, opposées, celles du bas de la plante en rosette.

Les fleurs (avril à juillet) bleues, rarement roses ou blanches, en verticille de 6 à 10 à l'aisselle des feuilles supérieures sont en corolle à une lèvre, inférieure, trilobée, avec 4 étamines dépassant du tube de la corolle. Elles n'ont aucun parfum alors que la plupart des lamiacées sont fortement aromatiques.

 

 

La bugle rampante est un bon vulnéraire, s'utilise en lotion pour laver et soigner les plaies, les blessures et favorise la cicatrisation. Elle a la réputation de souder les plaies et c'est la raison pour la quelle son surnom est "petite consoude"... Ce n'est pas une blague !

Originale ma dernière photo ! On dirait presque une huile sur toile. Il faut tout faire ici, même la promotion :-)))

LE GENET A BALAI (fabacées)

C'est un arbrisseau ou buisson pouvant atteindre 2 m, très ramifié à la base, aux tiges anguleuses, vertes, noircissant par temps sec. Feuilles petites, alterbes, caduques, le plus souvent à 3 folioles, en fer de lance. Fleurs (avril/mai) par une ou deux, corolle jaune vif, enroulée. Fruits (gousses) verts puis noirs, velus, qui éclatent l'été sous la chaleur.

 

 

Assez fréquent à la lisière des forêts, landes, talus, bords es chemins. Il existe aussi un genêt d'Allemagne, un genêt d'Espagne, un genêt d'Angleterre, un genêt des teinturiers, un genêt poilu... Ne pas confondre avec l'ajonc d'Europe (qui pique) ou l'onisis jaune, tous de la même famille.

LA MACHE SAUVAGE (2)

Cette "doucette" dont il a été question ici et qui se mange au stade de rosette, est maintenant en fleurs. Je vous la présente...

 

 

De mon point de vue, ça ressemble un peu aux fleurs de myosotis (et pourtant, ce n'est pas la même famille).

LA MACHE SAUVAGE (valérianacées)

C'est la DOUCETTE, la reine des salades sauvages, fréquente dans toute la France, notamment au bord des chemins et dans les fossés, les prairies sèches, les terres incultes... Et il était temps que je vous en "parle" (j'avais complètement oublié...) car on la récolte pendant l'hiver jusqu'à la floraison, c'est à dire le mois d'avril.

C'est une annuelle en rosette de 5 à 10 cm de diamètre, avec des feuilles opposées, plus allongées en général que la mâche des jardins, spatulées, entières ou légèrement dentées.

 

 

Les fleurs sont très petites (2 à 3 mm), à 5 pétales soudées , bleu pâle, réunies en groupes  serrés au sommet des rameaux (ressemblent un peu au myosotis). Quant aux graines, elles germent en automne et les rosettes se développent tout l'hiver.

Cette doucette est riche en vitamines A et en potassium. Elle favorise la digestion et est excellente à manger, crue en salade, seule ou mélangée. Attention toutefois de ne pas la confondre avec une autre plante car sans la fleur, la confusion est toujours possible et avec la fleur, il est trop tard pour la manger ! Enfin, il ne faut pas la ramasser si elle risque d'avoir été "polluée" par les insecticides, au bord des champs cultivés ou tout simplement au bord de la route.

C'est l'époque aussi des pissenlits... mais ils sont beaucoup plus coriaces et amers.

LA CAROTTE SAUVAGE (apiacées)

 

C'est une des rares ombellifères (ou apiacées) que je reconnais à coup sûr. Leur identification nécessite toujours une très grande prudence étant donné qu'une confusion avec les différentes cigües et oenanthes est toujours possible.

Cette carotte sauvage, ancêtre de la carotte cultivée, est une plante annuelle ou bisannuelle de 20 à 100 cm, souvent poilue, très fréquente un peu partout en France et notamment autour de Senlisse. La racine est pivotante, blanche, et ressemble à une petite carotte. L'ombrelle est blanche, parfois rosée et on la reconnait facilement car elle est presque toujours marquée par une fleur rouge vineux, un peu plus grande, en plein centre. C'est curieux tout de même; faut le faire ! Floraison de juin à septembre. Elle a le parfum de la carotte cultivée.

 

 

Elle contient des sels minéraux et des vitamines B1, B2, B6, C ...

Les racines, les feuilles, les fleurs et même les graines peuvent se consommer de différentes manières. Mais attention à la confusion avec  la petite et la grande cigüe... Après, c'est trop tard et je tiens à mes lecteurs, ils ne sont pas si nombreux !!!  Mais il est vrai que la qualité est toujours préférable à la quantité.

Pour ce qui est de rendre aimable et de donner des cuisses roses (comme avec la carotte cultivée, dit-on), je ne suis pas certain du résultat.

Enfin, pour les fanes... de carottes, je ne peux que vous conseiller de faire un tour (pour le plaisir) sur un blog original et "participatif" (comme dirait Ségolène :-). Vous y retrouverez certains pseudos connus... C'est ici (pub entièrement gratuite).

LA LAPSANE COMMUNE (astéracées)

C'est une annuelle poilue de 1,20 m environ, aux tiges souvent ramifiées. Les feuilles sont ovales, dentées, souvent lobées à la base. Floraison de juin à octobre.

 

  

On la trouve un peu partout, bord des chemins, terrains vagues, champs cultivés...

Son nom commun est herbe aux mamelles... tout simplement parce qu'elle guérissait, autrefois, les gerçures des seins.