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herbier - Page 10

  • L'HERBE A ETERNUER (astéracées)

    Nous étions, il y a peu, au bord de la rivière avec la jussie, nous y restons avec l'achillée sternutatoire (sternutatoire signifiant : qui provoque l'éternuement) appelée aussi bouton d'argent. En fait, il semblerait qu'elle ne fait pas éternuer grand monde... On la trouve principalement dans les lieux humides, le long des cours d'eau, dans les fossés, les prairies mouillées.

    C'est une vivace qui dure toute l'année, assez commune, à tige dressée de 20 à 70 cm de haut et à rizhome rampant, aux feuilles étroites et très dentées. Elle fleurit en été, l'inflorescence est d'un blanc ivoire très pur. Les fruits sont des akènes.

     

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    On la trouve aussi sous sa forme cultivée dans les jardins mais avec des fleurs doubles. Moi j'aime beaucoup la fleur simple et sauvage, très belle.

  • LA JUSSIE (onagrées)

    Il y a une jussie à grandes fleurs (ludwigie à grandes fleurs) et aussi une jussie à petites fleurs, mais elles sont tout aussi détestables l'une que l'autre car INVASIVES. La commercialisation de ces deux plantes est interdite depuis 2007.

    La jussie à grandes fleurs est une plante aquatique originaire d'Amérique du Sud qui a été introduite volontairement en France pour décorer les bassins... et elle s'est bien plue chez nous. Elle a ainsi colonisé nombre de rivières à faible courant ainsi que des canaux et maintenant, on ne sait plus comment s'en débarasser tant elle est envahissante, étouffant les autres plantes, ralentissant  l'écoulement des eaux et obstruant petit à petit les cours d'eau, empêchant aussi parfois la reproduction des poissons. Il suffit d'un petit morceau de la tige ou des racines (très profondes) pour donner naissance à une nouvelle plante et l'arrachage n'a donc pas d'effet durable.

     

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    C'est une vivace en partie flottante, à rhizomes, et dont la tige dressée peut atteindre un mètre de long (et beaucoup plus sous l'eau). Elle est hermaphrodite. Les feuilles sont semi-persistantes, vert pâle, alternes et velues en dessous. Les fleurs sont d'un beau jaune vif et durent de juin à septembre.

     

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    Voila, je vous déconseille fortement d'en rapporter de vacances pour mettre dans votre bassin de jardin. En plus, c'est strictement interdit. Qu'on se le dise !

    Et sus à la jussie, la fleur du mal.

     

     

  • LA GUIMAUVE OFFICINALE (malvacées)

    On l'appelle aussi guimauve sauvage ou mauve blanche, ressemble à la mauve sauvage, et à la rose trémière.

    C'est une plante des marais salés, fréquente dans l'Ouest sur le littoral, naturalisée ici et là et parfois cultivée dans les jardins. Je ne l'ai donc pas rencontrée autour de Senlisse à l'état sauvage mais dans le marais de la Grande Brière, à l'ouest de Nantes.

     

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    Cette vivace de 0,50 m à 1,50 m est caractérisée par ses feuilles soyeuses, ovales ou triangulaires, d'une très grande douceur. On dirait presque du velours (poils soyeux très fins et denses qui recouvrent les deux faces des feuilles). Les tiges sont fortes et dressées avec, de juin à septembre, des fleurs blanches ou rose pâle, assez petites (solitaires ou en groupe), à l'aisselle des feuilles supérieures : double calice et étamines soudées sur les pistils.

    Autrefois, la guimauve comptait parmi les plantes des jardins des monastères. Elle fait partie des 7 fleurs pectorales; elle calme la sécheresse et l'inflammation de toutes les muqueuses. On donnait à mâcher les racines aux bébés dont les dents poussaient pour calmer l'irritation des gencives.

  • LE SUREAU NOIR (caprifoliacées)

    J'ai déja parlé ici du sureau rouge et du sureau yèble... Aujourd'hui, c'est du sureau noir (sambucus nigra) dont il est question, ou grand sureau, ou sambuc, ou suin.

    Il faut tout d'abord indiquer qu'il s'agit d'un arbre ou arbuste (2 à 10  m de haut), ornemental, à feuilles caduques que l'on trouve souvent près des maisons, dans les bois, les haies, un peu partout en terrains gras. Il est le premier dont les bourgeons éclosent, parfois au mépris du gel, avant même parfois le printemps. Ses branches à l'écorce crevacée sont remplies d'une moelle blanchâtre très tendre et constituent un refuge pour nombre d'oiseaux dont les passereaux. Quant aux feuilles, vert sombre, elles sont grandes (20 à 25 cm), ovales, dentées, et divisées en 5 à 7 folioles.

    Les inflorescences (juin/juillet), en ombelles (10 à 20 cm de diamètre) sont constituées de très nombreuses petites fleurs dressées, odorantes, hermaphrodites, d'un beau blanc jaunissant en séchant. Calice à 5 sépales pointus, corolle bien ouverte à 5 pétales arrondis, 5 étamines à grosses anthères jaune citron.

     

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    Les fruits (août/septembre), très nombreux, sont en grappes lourdes et le plus souvent pendantes. Baies rougeâtre devenant ensuite noires, luisantes, à peau mince, de 5 à 7 mm de diamètre, généralement sphériques, avec pas de chair mais un jus rouge vineux et 3 ou 4 pépins aplatis, arrondis d'un côté, pointus de l'autre.

     

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    Avec ces baies juteuses, on confectionne des gelées, des marmelades, des jus, des sirops, des vins... et le rob. Attention, elles ont un effet purgatif à forte dose. Pour les recettes, c'est ici (beignets...)

    Attention aussi à ne pas le confondre le sureau noir avec le sureau yèble, beaucoup plus petit en taille, dont les grappes noires ne se consomment pas et qui sont toujours dressées alors que celle du sureau noir sont pendantes, leur poids faisant plier les tiges vers le bas.

    A la maison, j'ai un "bouffadou" ramené il y a longtemps du Limousin (tige de sureau évidée de sa moelle servant à attiser le feu en soufflant dedans).

     

  • LE FRAISIER DES INDES (rosacées)

    Y-a-t-il quelque chose de plus parfumé et de plus exquis que la fraise des bois ? Je pose la question... et je réponds NON !

    Et surtout pas la fraise des Indes (fragaria indica) qui est insipide et qui  risque de vous rendre malade (troubles digestifs). Elle fréquente assez souvent les bois, le bord des chemins, tout autour de Senlisse.

     

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    Avec un peu d'habitude, on la reconnaît facilement car elle est toute RONDE alors que la vraie fraise, la seule, je veux dire la fraise des bois, est plutôt allongée. De plus, la chair de la fraise des Indes est blanche et elle fleurit jaune.

     

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    C'est une herbacée vivace, à stolons, appelée aussi fraisier de Duchesne, faux fraisier ou encore fraisier à fleurs jaunes et aurait parfois tendance à devenir très envahissante, au détriment de l'autre.

    Et pourtant, elle est belle. Donc, dans la nature (et ailleurs..), ne jamais se fier aux apparences et attention aux contrefaçons :-)

    Je reviens pour dire qu'il est facile de distinguer la fausse de la vraie : le "fruit" de la vraie est toujours retombant et l'autre est toujours dressé.

     

  • LA BETOINE OFFICINALE (lamiacées)

    On l'appelle aussi épiaire officinale (ne pas confondre avec l'épiaire des bois, ou la brunelle, ou encore la bugle rampante).

     

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    C'est une vivace fréquente dans les bois et les prés autour de SENLISSE et ailleurs, possédant une tige dressée de 20 à 60 cm (section carrée), avec peu de feuilles (1 ou 2 paires), à poils doux. Les feuilles sont opposées, ovales, dentées, aux nervures très apparentes. Les fleurs (juin à septembre) forment un épi rose vif au sommet de la tige, avec une interruption en descendant.

    Cette plante est un peu tombée dans l'oubli alors qu'elle était considéree autrefois (par les Grecs) comme une panacée.

  • L'ORCHIS BOUC (orchidacées)

    Encore une orchidée mais on ne la remarque pas toujours à cause de sa couleur un peu terne et en plus c'est la fin (floraison de juin à juillet). On trouve l'orchis bouc assez fréquemment au bord des routes et des chemins, dans les prés, les bois clairs.

    C'est une vivace vigoureuse à tige dressée (jusqu'à 1 m), marquée de pourpre.

     

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    Les fleurs sont vert pâle avec des petites taches et des rayures pourpres (odeur forte). Sépales et pétales en capuchon. Labelle très long et curieux (3 à 5 cm).

     

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    Pourquoi orchis bouc ? Tout simplement parce que les fleurs sentent ... le bouc.

    Original pour une orchidée. Non ???

     

  • JOUBARBE DES TOITS (crassulacées)

    Cette petite plante grasse vivace que tout le monde connaît, je crois, pousse sur les murs, les rochers, les pelouses rocailleuses. On la trouve aussi souvent dans les jardins où elle a été importée. Autrefois, elle était plantée sur les toits de chaume car elle était censée détourner la foudre. En quelque sorte, un paratonnerre naturel !

    Elle est le plus souvent en colonies, extrèmement serrées, et ses rosettes ont l'aspect de petits artichauts aux feuilles charnues, toujours vertes et terminées par une pointe rouge sombre.

     

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    C'est l'été (juillet/août) qu'apparaissent les fleurs, en haut d'une tige florifère de 10 à 50 cm. Fleurs rose, en étoiles, 10 à 18 pétales striés de pourpre avec au moins 5 étamines.

     

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    C'est une plante médicinale aux nombreuses vertus. Il y a longtemps... on mâchonnait les feuilles contre les maux de dents (il n'y avait pas de dentiste...) mais c'est surtout pour son usage externe qu'elle est employée. Elle ramollit les cors aux pieds (paraît-il...), soigne les verrues (comme la chélidoine), apaise les brûlures, la douleur des piqûres d'abeilles, réduit les ulcérations de la peau (abcès, eczéma) et le cataplasme de feuilles soulagerait les hémorroïdes (toujours, parait-il...).

    Ses autres noms communs ? Herbe aux cors, grande joubarbe.