L'OSEILLE SAUVAGE (polygonacées)

Celle-ci, c'est rumex acetosa... pour les puristes, ou vinette, ou surelle pour les autres. Il y a de nombreuses variétés d'oseilles et elles sont toutes comestibles, encore faut-il ne pas les confondre avec d'autres plantes, comme l'arum (toxique). Très fréquente.

Au début du printemps, cette vivace des talus et des prés apparaît en touffes, les feuilles sont ovales et coupées en deux près du pétiole formant ainsi deux pointes.

 

 

Les feuilles supérieures engainent petit à petit la tige. Cette tige florale de 30 à 60 cm, porte à son sommet (de mai à septembre) un épis de fleurs peu ou pas ramifié, très petites, vertes ou rougeâtre. Quant au fruit sec, il est noir et brillant.

 

 

Les rumex se séparent en deux groupes : plantes dioïques (petite taille) avec les oseilles et plantes hermaphrodites (grande taille) avec les patiences.

 

 

Les feuilles ont une saveur acidulée à cause de la présence d'acide oxalique et elles se ramasent au printemps. Elles sont très riches en vitamine C et en magnésium, et se consomment à dose modérée, crues en salade, en omelette, en soupe (mais attention à la soupe ... à la grimace). Les oseilles sont rafraîchissantes, antiscorbutiques et apéritives. Enfin, l'oseille est tinctoriale (jaune ou rouge), l'acide oxalique servant de fixateur de couleur.

 

 

LA PULMONAIRE (borraginacées)

"Le poumon, le poumon, vous dis-je ..." Et oui, son nom provient du mot "poumon" car autrefois, elle était recherchée pour ses vertus pectorales. De nos jours, la science moderne lui dénie ces propriétés et elle est même considérée comme suspecte toxique par certains. Ses autres noms ? Herbe aux poumons, sauge de Jérusalem.

 

 

C'est une vivace à rhizome de 15 à 40 cm , rugueuse, avec des poils. Les feuilles sont souvent tachées de blanc, les supérieures ovales, engainantes (ces feuilles augmentent leur nombre après la floraison). La tige est épaisse, velue et anguleuse et porte un groupe de fleurs en tube, d'abord rouges en bouton, puis passant progressivement à un beau bleu. Floraison de mars à mai.

Cette plante est assez fréquente dans la nature, dans les bois ombragés. Pour tout dire, je ne l'ai pas trouvée autour de Senlisse mais dans la région d'Orléans.

LA PIMPRENELLE (rosacées)

Cette petite vivace est une de mes préférées. J'en ai quelques pieds dans mon jardin mais depuis la semaine dernière, j'en ai découvert à l'état sauvage en pleine campagne, au bord d'une petite route où la faucheuse n'était pas encore passée. Il paraît qu'elle est très commune en France, dans les fossés, les talus, les friches.

 

 

Elle est élégante avec sa fleur très particulière, au sommet de tiges dressées, anguleuses, poilues, de 30 à 50 cm de haut. C'est en fait un groupe de fleurs sans pétales, avec calices vert rougeâtre et stigmates rouge vif. Etamines qui pendent à anthères jaunes (floraison de mai à septembre).

 

 

Les feuilles, surtout groupées à la base de la plante, en rosette, sont composées de nombreuses folioles profondément dentées. Ces feuilles ont une saveur astringente ressemblant un peu à celle du concombre ou du petit pois cru. Elle est donc utilisée en mélange avec les salades, les crudités, les soupes, les omelettes.

C'est fini pour aujourd'hui. Au lit. "Bonne nuit les petits, faites de beaux rêves"...

LE MUSCARI A TOUPET (liliacées)

Je connaissais surtout le muscari pour en avoir dans mon jardin et maintenant je rencontre dans la nature, à l'état sauvage, le muscari à toupet qui, lui aussi, est cultivé comme plante ornementale.

 

 

Il est plutôt original avec des fleurs alternes et espacées beiges ou verdâtres plus ou moins cylindriques, et d'autres formant un toupet de fleurs violettes juste au dessus des premières. La floraison intervient d'avril à juin donc plus tardivement que le muscari en grappe.

 

 

C'est une petite vivace à bulbe de 20 à 60 cm avec 3 à 5 feuilles. Il est fréquent sauf dans le nord de la France et dans l'est.

Ses autres noms communs ? Queue-de-poireau, muscari chevelu, ail à toupet, poireau roux...

 

 

LA SAXIFRAGE GRANULEE (crassulacées)

On l'appelle aussi casse-pierres... Ce qui est plutôt original.

C'est une vivace de 20 à 40 cm de hauteur, assez fréquente dans les pelouses, les talus, les prés et le bord des chemins (c'est là que je l'ai trouvée). Les feuilles sont presque toutes à la base, pétiolées, arrondies, crénelées, un peu épaisses (comme une plante grasse).

 

 

Il y a quelques feuilles sur la tige, mais elles sont petites et de forme allongée. Les tiges sont ramifiées au sommet seulement avec des poils visqueux. Fleurs blanches (avril/juillet), odorantes, 5 pétales blancs.

Pourquoi casse-pierres ? Très, très bonne question... mais je ne sais pas y répondre.

 

LE BROCOLI SAUVAGE (brassicacées)

C'est encore paserage drave, ou cardaria draba, ou plus simplement pain blanc. Je cherchais cette petite vivace autour de Senlisse et j'ai bien failli la rater à nouveau cette année. En effet, lorsqu'elle n'est pas encore en fleurs, c'est assez difficile de l'identifier et quand elle a fleuri, elle est souvent mise à bas rapidement par les engins qui coupent l'herbe au bord des routes.

Voici donc le brocoli sauvage en fleurs. Pour faire mon marché et pouvoir éventuellement le manger, il aurait fallu que je passe là au moins une quinzaine de jours avant ...

 

 

C'est une vivace de 20 à 50 cm de haut qui pousse en colonie sur les talus, au bord des routes (fréquente dans le sud et le centre de la France). La rosette comprend des feuilles ovales gris/vert avec pétiole court, les jeunes feuilles sont velues et douces comme du velour. Les boutons floraux en haut des tiges sont enveloppés par une ou deux feuilles et ressemblent à un petit brocoli. Les feuilles de la tige embrassent celle-ci par deux lobes pointus

Les fleurs (mai/juin) sont très petites, blanches. et les graines, en forme de coeur. Elles demeurent attachées pendant tout l'été sur la plante sèche. Elles étaient autrefois appelées le poivre du pauvre (car piquantes au goût).

LA BUGLE RAMPANTE (lamiacées)

C'est une petite vivace à stolons rampants longs parfois de plusieurs mètres, de 10 à 30 cm de haut que je rencontre dans les bois clairs, les prés humides ombragés, sur les talus herbeux. Elle est très fréquente.

 

 

La tige de section carrée et poilue sur deux côtés opposés est caractéristique (et insolite). Les feuilles sont ovales, opposées, celles du bas de la plante en rosette.

Les fleurs (avril à juillet) bleues, rarement roses ou blanches, en verticille de 6 à 10 à l'aisselle des feuilles supérieures sont en corolle à une lèvre, inférieure, trilobée, avec 4 étamines dépassant du tube de la corolle. Elles n'ont aucun parfum alors que la plupart des lamiacées sont fortement aromatiques.

 

 

La bugle rampante est un bon vulnéraire, s'utilise en lotion pour laver et soigner les plaies, les blessures et favorise la cicatrisation. Elle a la réputation de souder les plaies et c'est la raison pour la quelle son surnom est "petite consoude"... Ce n'est pas une blague !

Originale ma dernière photo ! On dirait presque une huile sur toile. Il faut tout faire ici, même la promotion :-)))

BON DIMANCHE !

Hello ! Je suis de retour de Bruges et on retrouve les plantes, fleurs et herbes sauvages, arbres et arbustes... dès lundi prochain.