Le gui (viscum album) est aussi appelé vert de pommier, bois de la Sainte Croix, bouchon... et ce n'est pas toujours facile à attraper, mais je l'ai fait pour vous :-).
C'est un sous-arbrisseau vivace qui forme des touffes sur certains arbres (essentiellement pommiers, peupliers et beaucoup plus rarement le chêne). Son suçoir traverse l'écorce de l'arbre et atteint la sève dont il se nourrit. Par contre, il produit sa chlorophylle et ses sucres. C'est la raison pour la quelle on dit que c'est un semi parasite, mais dans cette association, c'est de mon point de vue le gui qui "tire les marrons du feu"...
Comment il arrive là, sur les vieux arbres malades ? Comme souvent, par les oiseaux et notamment les grives et les fauvettes, lesquelles ingèrent les petites boules blanches qui contiennent une pulpe visqueuse où se trouve la graine (unique) qui se colle ensuite sur les branches des arbres... lorsqu'elles sont "rejetées" par les oiseaux. Tout est prévu dans la nature !
Les rameaux se divisent en Y et curiosité, poussent dans tous les sens sans se redresser jamais vers le ciel comme la plupart des autres plantes. Les feuilles sont épaisses, allongées, opposées, entières, persistantes, vert clair très particulier. Les fleurs, unisexuées, sont jaune verdâtre, petites (mars-avril).
Les fruits, bien connus, sont des baies blanches teintées de gris, de 7 à 9 mm, pratiquement sphériques, fixées par 3 à 5 à l'intersection des rameaux (décembre à février).
Ce gui ("guérit tout" en langue celte) soigne notamment l'hypertension, l'épilepsie et des travaux importants de recherche ont été entrepris car il agirait sur les défenses immunitaires et les tumeurs. Mais attention, les baies sont TOXIQUES.
Et en plus, c'est un porte bonheur. C'est pourquoi on s'embrasse sous le gui le premier jour de l'année. Mais pourquoi ne pas essayer les autres jours...