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  • LE LIERRE GRIMPANT (arialacées)

    Il ne faut bien sûr pas confondre le lierre grimpant avec le lierre terrestre, car il n'y a aucun rapport.

    Le lierre grimpant est persistant en hiver. C'est est une plante vivace, grimpante ou rampante, toujours verte, commune dans toute la fRANCE qui peut atteindre 30 m et vivre très longtemps (450 ans). Il a d'autres noms communs : herbe aux cors, lierre commun, lierre des poètes, bourreau des arbres...

    Ce n'est pas un vrai parasite puisqu'il ne vit pas au détriment de son hôte. Il ne posssède pas de suçoirs mais développe sur ses tiges des crampons qui s'accrochent un peu partout. Il est est cependant nuisible bien que très décoratif car il disjoint les pierres des murs et entrave la croissance des arbres (parfois jusqu'à les étouffer).

    C'est une plante originale dans la mesure où le lierre fleurit seulement en pleine lumière et en automne (octobre-novembre) alors que toutes les plantes s'apprêtent à entrer plus ou moins en sommeil. Ses fleurs (hermaphrodites) de couleur jaune-verdâtre sont assez discrètes et constituent la dernière réserve de nectar de l'année pour les abeilles et de nombreux insectes.

     

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    Quant aux fruits ce sont des baies de la grosseur d'un pois, d'abord verts avant de virer au noir bleuté, et ils apparaissent de janvier à mai. Ils sont VENENEUX pour l'homme ... mais pas pour les oiseaux, qui aiment les manger alors que les graines se font rares à la fin de l'hiver.

    La décoction de lierre ravive la couleur des tissus délavés et particulièrement le noir. Elle s'utilise aussi en décoction contre la cellulite, les cors aux pieds, les plaies, les brûlures.

  • LE XYLAIRE

    Parmi les champignons, dans la nature, c'est encore une curiosité !

     

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    Il pousse en groupes de nombreux "individus" sur les souches mortes et troncs d'arbres (3 à 8 cm de haut), au printemps et à l'automne. Il est pointu ou aplatis au sommet, en forme de corne de cerf. La base fertile est noirâtre tandis que l’extrémité se couvre d’une pruine blanche due à la présence de spores (reproduction asexuée).

    C'est une curiosité mais il ne présente aucun intérêt pratique.

     

     

  • CLEMATITE DES HAIES (renonculacées)

    Cette plante grimpante de plusieurs mètres de haut, à tiges sarmenteuses qui s'accroche aux arbres et aux arbustes a d'autres noms communs : vigne blanche, herbe-aux-gueux.

    Elle est fréquente autour de SENLISSE dans les haies, les broussailles, au bord des rivières, et je l'aime bien car elle est originale. En effet, ce que vous voyez sur la photo, ce n'est pas la fleur... mais le fruit. Le fruit est un akène qui est prolongé par une longue arête plumeuse, le tout formant une masse cotonneuse persistant souvent tout l'hiver.

     

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    Les feuilles sont opposées, pennées, à folioles entières ou dentées. Quant aux fleurs (juin à août), belles et odorantes, elles sont blanches et situées à l'extrémité des tiges ou latérales.

     

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    Cette plante est TOXIQUE et irritante pour la peau. Les mendiants se frottaient (autrefois) la peau avec les feuilles de cette clématite des haies pour apitoyer les passants en leur faisant croire qu'ils avaient de ulcérations de la peau. De là le nom d'herbe aux gueux !

  • L'HELVELLE CREPUE ou OREILLE DE CHAT

    Il n'y a eu que très peu de champignons à SENLISSE à l'automne dernier. Je vous présente (avec un petit décalage) un champignon marrant à cause de son chapeau. Je l'aime bien, c'est le genre chiffonné...

     

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    C'est une espèce commune d'août à novembre, dans l'herbe des lisières humides, la mousse, parmi les feuilles de hêtres, de chênes, de châtaigniers, de charmes, de noisetiers... souvent dans les éclaircies de la forêt.

    Le chapeau (2 à 8 cm de large), composé de 2 lobes rabattus sur le pied, est très découpé, bosselé, blanchâtre à crème. Le pied est souvent renflé à la base, creusé à l'extérieur de profonds sillons, creusé par des côtes longitudinales saillantes. La chair est très mince dans le chapeau, cassante, blanchâtre, à odeur de morille (...)

    C'est, paraît-il, un comestible agréable dans le jus d'un rôti mais de nature coriace et certains auteurs disent qu'il est préférable de le consommer avec modération. Blanchir avec soin et jeter l'eau de cuisson. Personnellement, je regarde seulement... et j'admire.

  • LE HOUX (aquifoliacées)

    Le houx dont je veux vous parler aujourd'hui, c'est l'ilex aquifolium. Il est bien connu, c'est un arbrisseau pouvant devenir arbuste et même petit arbre (1 à 10 m de hauteur), vivant généralement dans les sous-bois ombreux, souvent sous les hêtres.

    Les feuilles persistantes, simples, sont alternes, rigides et même coriaces, avec des dents épineuses terminées par une pointe acérée jaunâtre. Elles sont vert foncé, brillantes comme vernies dessus mais mâtes dessous.

     

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    On peut remarquer que sur les rameaux supérieurs (quand on est très grand...), les feuilles sont parfois planes, non ondulées, avec peu ou sans pointe acérée. Les fleurs (discrètes) sont blanc crème (6 à 8 mm) à 4 pétales, extrémité arrondie et teintée de rose (mai-juin). Privilège spécial, voici en même temps les fleurs et les fruits, et je parie que vous n'aviez jamais vu de près une fleur de houx.

     

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    Les fruits sont des drupes charnues de 7 à 10 mm, rouge à maturité, contenant 4 ou 5 graines (novembre-décembre mais cette année, il y en avait parfois dès le mois d'octobre). L'ingestion des fruits n'entraîne pas de troubles sérieux car la toxicité est faible mais elle est plus importante chez l'enfant et en cas d'ingestion massive.

    Ce houx est dioïque, c'est à dire qu'il y a des houx mâles et des houx femelles. Seules les formes femelles portent les baies rouges si décoratives et appréciées au moment de Noël. Vous savez maintenant pourquoi certains houx ont des petites boules rouges et d'autres pas... Encore une belle parure réservée à la gent féminine :-)

    Il existe plus de 400 espèces de houx aux couleurs diverses et décoratives ce qui en fait un arbuste d'ornement très intéressant pour les jardins. En plus, presque tous gardent leurs feuilles en hiver...

  • LE NEFLIER D'ALLEMAGNE (rosacées)

    Des nèfles, j'en rencontre assez rarement lors de mes balades dans la nature. Celles-ci étaient en bordure du bois de Méridon, au dessus de Saint Rémy les Chevreuse, à quelques kilomètres seulement de SENLISSE (photo d'octobre dernier).

    Les nèfles, ou culs-de-chien, ou mesles, sont probablement les seuls fruits que la nature nous permet de cueillir et de consommer frais en hiver.

     

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    C'est un arbuste (ou arbre) de 3 à 5 m, tortueux, à croissance lente qui vit dans les bois et forêts claisemées, les chemins, les haies. Les fleurs (mai-juin) sont blanches, isolées, grandes (40 mm, avec 5 pétales, 5 sépales, 30 à 40 étamines à anthères brun violacé. Les feuilles sont caduques (la photo remonte à septembre), simples, légèrement dentées, assez grandes (6 à 12 cm), vert mat dessus, duveteuses dessous.

    Les fruits (nèfles) sont jaune puis brun mat à maturité après être passés par plein de belles couleurs chaudes (ocre, miel, brun, cuivre...). Comme forme, ils ressemblent un peu au fruit de l'églantier mais en plus rond et plus gros (25 à 30 mm). Ils sont déprimés et entouirés des restes des 5 sépales. La chair brune pâteuse est molle à maturité et contient 5 noyaux aplatis (novembre à janvier).

    Ca se mange, nature ou en confiture mais il est recommandé d'attendre les premières gelées pour que les nèfles soient bien mûres, molles et un peu blettes.

     

     

     

     

     

     

     

  • LE GUI (loranthacées)

    Le gui (viscum album) est aussi appelé vert de pommier, bois de la Sainte Croix, bouchon... et ce n'est pas toujours facile à attraper, mais je l'ai fait pour vous :-).

    C'est un sous-arbrisseau vivace qui forme des touffes sur certains arbres (essentiellement pommiers, peupliers et beaucoup plus rarement le chêne). Son suçoir traverse l'écorce de l'arbre et atteint la sève dont il se nourrit. Par contre, il produit sa chlorophylle et ses sucres. C'est la raison pour la quelle on dit que c'est un semi parasite, mais dans cette association, c'est de mon point de vue le gui qui "tire les marrons du feu"...

    Comment il arrive là, sur les vieux arbres malades ? Comme souvent, par les oiseaux et notamment les grives et les fauvettes, lesquelles ingèrent les petites boules blanches qui contiennent une pulpe visqueuse où se trouve la graine (unique) qui se colle ensuite sur les branches des arbres... lorsqu'elles sont "rejetées" par les oiseaux. Tout est prévu dans la nature !

     

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    Les rameaux se divisent en Y et curiosité, poussent dans tous les sens sans se redresser jamais vers le ciel comme la plupart des autres plantes. Les feuilles sont épaisses, allongées, opposées, entières, persistantes, vert clair très particulier. Les fleurs, unisexuées, sont jaune verdâtre, petites (mars-avril).

    Les fruits, bien connus, sont des baies blanches teintées de gris, de 7 à 9 mm, pratiquement sphériques, fixées par 3 à 5 à l'intersection des rameaux (décembre à février).

    Ce gui ("guérit tout" en langue celte) soigne notamment l'hypertension, l'épilepsie et des travaux importants de recherche ont été entrepris car il agirait sur les défenses immunitaires et les tumeurs. Mais attention, les baies sont TOXIQUES.

    Et en plus, c'est un porte bonheur. C'est pourquoi on s'embrasse sous le gui le premier jour de l'année. Mais pourquoi ne pas essayer les autres jours...