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  • LA MACHE SAUVAGE (valérianacées)

    C'est la DOUCETTE, la reine des salades sauvages, fréquente dans toute la France, notamment au bord des chemins et dans les fossés, les prairies sèches, les terres incultes... Et il était temps que je vous en "parle" (j'avais complètement oublié...) car on la récolte pendant l'hiver jusqu'à la floraison, c'est à dire le mois d'avril.

    C'est une annuelle en rosette de 5 à 10 cm de diamètre, avec des feuilles opposées, plus allongées en général que la mâche des jardins, spatulées, entières ou légèrement dentées.

     

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    Les fleurs sont très petites (2 à 3 mm), à 5 pétales soudées , bleu pâle, réunies en groupes  serrés au sommet des rameaux (ressemblent un peu au myosotis). Quant aux graines, elles germent en automne et les rosettes se développent tout l'hiver.

    Cette doucette est riche en vitamines A et en potassium. Elle favorise la digestion et est excellente à manger, crue en salade, seule ou mélangée. Attention toutefois de ne pas la confondre avec une autre plante car sans la fleur, la confusion est toujours possible et avec la fleur, il est trop tard pour la manger ! Enfin, il ne faut pas la ramasser si elle risque d'avoir été "polluée" par les insecticides, au bord des champs cultivés ou tout simplement au bord de la route.

    C'est l'époque aussi des pissenlits... mais ils sont beaucoup plus coriaces et amers.

  • LE NOISETIER (corylacées)

    Les chatons, c'est à dire les fleurs mâles du noisetier, sont de retour depuis un moment déja et ils répandent (ou vont répandre) leur pollen allergisant mais aussi bien utile aux abeilles à la fin de l'hiver.
     
    Les fleurs femelles, elles, sont beaucoup plus discrètes et passent souvent inaperçues sauf si on y regarde de plus près et cela vaut la peine. Elles se trouvent sur les rameaux, ressemblent à un petit bourgeon d'où émerge un minuscule bouquet de pistils rouges.
     
     

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    Les feuilles de cet arbuste sont grandes, caduques, simples, alternes, en forme de coeur, irrégulières, grossièrement dentées, vert foncé, plus claires dessous. Quant aux fruits, les noisettes, ce sont des fruits sauvages bien connus de tous... et aussi des écureuils, des oiseaux, des chevreuils. Elles sont dans une coque dure, ovale, pointue, fauve, "habillée d'une jupe à franges".
     
    Le noisetier (ou coudrier) est un arbuste à nombreuses branches, souples, dressées, partant du sol, de 3 à 5 m de haut. Son écorce est fine, brune, puis gris argenté avec l'âge. Il pousse le long des chemins, dans les haies, en taillis dans les sous-bois clairs et est souvent planté dans les jardins.
     
    Les enfants se servent servaient de ses tiges flexibles pour fabriquer des arcs (aujourd'hui, ils préfèrent les jeux vidéos...). Les branches fourchues étaient utilisées aussi par les sourciers, pour détecter la présence de l'eau souterraine.
     
     
    Bien entendu, les noisettes sont comestibles nature, fraîches ou séchées, grillées ou salées, en apéritif, en confiserie, en pâtisserie, en glace, en liqueur. Et il y a l'huile, pour faire une bonne vinaigrette (à mélanger avec de l'huile ordinaire dans la proportion d'un tiers) et des fines herbes.
     
     
     
    Le noisetier occupe une place à part dans l'imaginaire humain de par son utilisation par les sourciers et les chercheurs d'or. Cette tradition serait rattachée à la symbolique de fertilité qui lui était attribuée (à cause de l'abondance des noisettes qu'il produit). Par un étrange effet d'attraction des semblables, il attirerait à lui deux autres symboles de fertilité, soit l'eau de source et les métaux ayant maturé dans le ventre de la terre.
     
     
    Dans les traditions, il paraît que l'expression "casser des noisettes" désignait l'élan amoureux et que c'est de cette tradition que ce serait inspiré Tchaîkovski pour créer son célèbre ballet. Pourquoi pas...
     

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  • LA MORELLE NOIRE (solanacées)

    Il y a quelques mois, j'avais "parlé" ici de la morelle douce-amère aux fruits rouges (je vais essayer de ne plus faire la faute !). Aujourd'hui, je vous présente la morelle noire, aux fruits ... noirs. Elle a un autre nom : tue-chien. Dans la même famille, on trouve la tomate, l'aubergine et la pomme de terre.

     

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    C'est une annuelle, plutôt petite, de 20 à 60 cm, glabre ou un peu poilue, à l'odeur... pas très agréable. Je l'ai trouvée au bord d'un champ de maïs à l'automne dernier, mais on la rencontre aussi fréquemment dans les terrains vagues, les décombres.

    Les feuilles sont ovales, et entières. Quant aux fleurs (hermaphrodites) elles sont en bouquets, blanches à anthères jaunes (juin à octobre). Les baies (1 cm maximum) sont vertes puis noires avec de très nombreux petits pépins (septembre/octobre) et TOXIQUES, surtout quand elles sont vertes.

     

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    Confusion possible avec la belladone et la parisette.

     

  • LA MOUSSE (bryophyta)

    Il faudrait plutôt employer le pluriel, car il y a plus de 13 000 espèces différentes (paraît-il). Et ces petits végétaux terrestres, chlorophylliens, à structure peu élaborée (comme le lichen), remonteraient à 350 millions d'années.

    On les trouve dans les lieux humides, les sous-bois, les lieux ombragés, les toits... ma pelouse, ou plutôt ce qu'il en reste. C'est joli et assez décoratif, mais très envahissant surtout lorsqu'il pleut beaucoup comme cet hiver. Et ça ne gèle pas. Et en plus, l'été, ça résiste très bien à la chaleur en se déshydratant.

     

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    Elles sont dépourvues de racines et s'accrochent au substrat par des rhizoïdes (filaments fixateurs). Il n'y a pas de tissus ligneux et de transport d'eau comme les plantes à fleurs. Les cellules forment une seule couche et c'est par toute leur surface qu'elles absorbent l'eau. Cette eau est également nécessaire pour leur reproduction (reproduction sexuée et végétative).

    Les mousses sont des indicateurs de pollution car elles accumulent certains polluants. Elles contribuent avec les algues, les lichens et les bactéries à fixer, protéger ou créer les sols (notamment après les incendies).

    Et pour finir, un petit dicton : pierre qui roule n'amasse pas mousse... Aucun rapport avec Pierre !

  • LE COPRIN MICACE

    Aussi commun que le coprin chevelu, le coprin micacé a un chapeau en cloche, mince, strié, de couleur ocracée ou fauve, parfois parsemé de petits flocons chez les jeunes sujets.

     

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    Les lamelles blanchâtres noircissent avec le temps (l'inverse des hommes...) et finissent par se liquéfier avec le temps.

    Le pied est plutôt blanc, et creux.

    Ce coprin vient en touffes serrées sur les souches pourries ou au pied des arbres, en forêt et aussi dans les jardins. On le voit presque tout le long de l'année sauf cependant en hiver (ma photo a été prise à l'automne dernier).

    Il n'est pas toxique, mais il n'y a rien a manger... à cause de la minceur de sa chair. Et si vous voulez tout de même goûter, évitez surtout de le consommer avec de l'alcool. Ils ne font pas "bon ménage".

  • LA FOUGERE MALE (dryoptéridacées)

    Pourquoi la fougère mâle, et pas la fougère femelle ? Il existe en effet une fougère mâle une fougère femelle, une fausse fougère mâle et plein d'autres fougères (au total, une centaine d'espèces). Ce sont des plantes très primitives qui ne possédent pas de fleurs. La fougère mâle est l'une des plus communes et des plus spectaculaires par sa taille et c'est la raison pour la quelle elle a été appelée fougère mâle... Oui Mesdames !

     

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    Elle pousse en général dans les lieux frais et ombragés, volontiers sous les "chênes","comme un bouquet d'ailes emplumées". C'est une fougère vivace en touffes hautes de 50 à 150 cm, qui se développe d'abord en avril sous forme de crosses enroulées, roux clair, écailleuses et belles, puis se déroule en déployant ses ailes qu'on appelle des frondes. Ses feuilles sont divisées une fois, pennées, à segments profondément lobés, pétiole vert, écailleux. La souche de la plante erst composée de rhizomes épais, assez courts, couverts d'écailles.

    Pour distinguer la fougère mâle des autres fougères (ce qui est loin d'être évident, notamment pour moi...), il faut avant tout se référer aux spores regroupés en petits paquets sous les feuilles, à leur forme et leur disposition. Chez la fougère mâle, ils ont la forme d'un rein ou d'un fer à cheval.

    Cette plante, comme d'autres fougères, est plus ou moins toxique donc pas d'automédication. Elle est cependant utilisée depuis fort longtemps par la médecine en tant qu'anti-parasitaire végétal, notamment contre le ténia. Et on confectionnait aussi des paillasses avec les frondes sèches.

    Malgré cette relative toxicité, elle a été consommée autrefois en période de disette en Auvergne (oui, Laurence !)

    Enfin, dans certaines croyances populaires, les souches qui au printemps avaient 5 crosses (ainsi que les doigts de la main) étaient recherchées et considérées comme un talisman. La "main de Saint Jean".