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Arbres et arbustes - Page 10

  • LE HETRE TORTILLARD

    Ce hêtre tortillard est une curiosité et un mystère de la nature pour qui connaît bien le hêtre commun, tout droit, grand, majestueux et pas tortueux pour un sou. Et bien le hêtre tortillard, c'est tout le contraire. Il est plus petit avec un tronc tortueux, des branches et des rameaux tordus et retombants qui lui donnent un port singulier, un peu comme un parapluie... ou échevelé comme certains le matin, au saut du lit. Il pousse aussi plus lentement, mais vit plus longtemps.

     

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    Il semblerait que les branches, très contournées, se frottent puis se soudent. Les branches basses dépérissent et se cassent pas suite du manque de lumière sous le "parasol" quand il y a les feuilles.

    Il se reproduit comme... l'autre, c'est à dire qu'il produit des graines fertiles (faines). Semées, elles vont produire des "tortillards", et des hêtres communs. Mais il se reproduit aussi et c'est une particularité, par marcottage, ses branches basses s'enracinant facilement dans la terre.

    On trouve ce hêtre tortillard en grand nombre (plus de 800) dans la forêt de Verzy, près de Reims. Ce sont les "faux de Verzy" (du latin fagus=hêtre). Mais il en existe aussi quelques spécimens en Lorraine (forêt de Rémilly), en Bretagne, en Auvergne, en Allemagne et en Scandinavie. Et rien à Senlisse !

    Certains ont attribué l'étrange silhouette des faux à une malédiction... à un virus ou une bactérie, au marcottage.  Mais il semblerait plutôt qu'il s'agit d'une mutation génétique, vraisemblablement naturelle. C'est maintenant une espèce protégée car pendant longtemps, cet arbre n'ayant aucune valeur économique à cause de sa forme, les hommes l'ont utilisé comme bois de chauffe.

    Etre ou ne pas être... pour les vrais faux de Verzy ! Pardon, c'était trop tentant :-)

  • LES CHATONS DU SAULE (salicacées)

    Après les chatons des noisetiers, voici les chatons des saules. Et des saules, il y en a de très nombreuses espèces : le saule blanc (le plus répandu), le saule triste pleureur, le saule des vanniers, le saule pourpre (chatons aux étamines pourpres)... Ils poussent tous dans les terrains humides et frais et ont des vertus médicinales voisines. Je vous en parlerai une prochaine fois...

    Mais revenons aux chatons qui, en ce moment, sont de sortie dans la nature. Et ils sont à leur avantage, mais attention aux allergies !

     

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    Sur cette photo, vous avez l'immense privilège... de voir sur la même photo la fleur mâle (à droite) et la fleur femelle (à gauche) alors que le saule est une plante dioïque. Chaque individu ne porte que des fleurs mâles ou que des fleurs femelles, mais jamais les deux en même temps. Seuls les mâles produisent des fleurs à étamines jaunes alors que les femelles produisent des fleurs à pistils, de couleur verte, nettement moins beaux (de mon point de vue).

    Comme le cornouiller mâle, c'est un arbre très "apprécié" des abeilles en cette période de l'année où le choix n'est pas encore abondant.

     

  • LE CORNOUILLER MALE (cornacées)

    C'est au mois de mars que l'on peut repérer aisément cet arbre car il est tout fleuri de jaune et ce, avant tous les autres. En plus, il n'a aucune feuille au moment de la floraison. Cet arbre de 4 à 7 m de haut est présent surtout dans l'est et le sud-est de la France mais il y en a un à Senlisse (Garnes), dans une propriété privée. Il déborde un peu sur le trottoir et j'ai vite fait de le remarquer à cette période de l'année. Original, non !!!

    Il peut pousser naturellement dans les bois ou les broussailles. On ne cultive plus cet arbre en France depuis longtemps.

     

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    Les fleurs du cornouiller mâle sont petites et très nombreuses, à 4 pétales groupées en ombrelles et attirent les abeilles. Le nectar rend (paraît-il...) les abeilles malades.

    Le fruit (la cornouille), de la taille d'une olive, arrive à maturité en septembre et est comestible (goût mélangé de cerise et de groseille). Je vous en reparlerai, le moment venu. En attendant, admirez ces petites fleurs... si vous en rencontrez au détour d'une balade.

     

  • LE GINKGO BILOBA (ginkgoacées)

    Bon, il faut être lucide ! Mon petit concours n'a pas remporté un succès "significatif"... Mais après tout, ce qui compte, c'est plus la qualité des intervenants que la quantité. Merci donc à MAP, La Fargussienne, et Véron (c'est elle qui m'a envoyée par la Poste, il y a quelques mois, la graine). Cette graine voyageuse, c'était celle du GINGKO BILOBA. CHIMONANTHUS (colycanthus)

    Mais revenons au ginkgo biloba... C'est très certainement le plus vieil arbre du monde (200 ou 300 millions d'années, selon les auteurs), il a résisté à tous les bouleversements thermiques... et humains. Il est originaire de Chine, fut "découvert" au japon vers 1700 par un médecin de la Compagnie des Indes néerlandaises et planté en Europe pour la première fois en 1730. Son nom vient (paraît-il...) du japonais Gin Yyo, dérivé du chinois Ya Tchio, ou patte de canard (comme sa feuille). Cet arbre ne pouvait que plaîre à Olaf :-) On l'appelle aussi l'arbre aux 40 écus. Celui-ci, planté par Miss B. dans le jardin, est tout jeune.

     

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    On peut dire que c'est une force de la nature (quand il est adulte). Il peut vivre 1000 à 1500 ans et a une taille maximale de 40 m. Sa résistance est tout à fait exceptionnelle à l'adversité et à toutes les catastrophes climatiques et autres, grâce à une faculté d'adaptation remarquable qui serait due sans doute à plusieurs de ses composants et à son activité biologique. Après la bombe d'Hiroshima, rien ne repoussa sur le sol brûlé sauf un ginkgo duquel des bourgeons éclatèrent le printemps suivant.

    C'est un arbre à port pyramidal, ses branches partent du tronc à angle droit et il perd ses feuilles en hiver. Les feuilles sont en forme de patte de canard (ou d'éventail) et la couleur varie du vert clair au vert gris pour passer ensuite à l'or à l'automne. Cet arbre est dioïque c'est à dire que chaque arbre est mâle ou femelle et il n'est pas toujours facile de les distinguer. Il cependant préférable de savoir si c'est un pied mâle ou un pied femelle si l'on veut en planter un dans son jardin. En effet, l’arbre femelle produit des fruits qui dégagent une odeur de rance fort désagréable à l’automne. C’est pour cette raison que les Ginkgos plantés en ville sont toujours des mâles.

    Il s'adapte à tous les climats (- 25°), et résiste très bien aux pollutions de toutes sortes et aux parasites. Il est utilisé depuis très longtemps en médecine par les chinois. Ses propriétés sont nombreuses : stimule et tonifie la circulation, antispasmodique, anti-asthmatique, anti-allergique, anti-oxydant, anti-inflammatoire. Des recherches sont menées depuis de nombreuses années pour déterminer son efficacité dans le traitement de la démence, de la maladie d'Alzheimer et du cancer.

    Un arbre tout à fait exceptionnel !!!

  • LE NOISETIER (corylacées)

    Les chatons, c'est à dire les fleurs mâles du noisetier, sont de retour depuis un moment déja et ils répandent (ou vont répandre) leur pollen allergisant mais aussi bien utile aux abeilles à la fin de l'hiver.
     
    Les fleurs femelles, elles, sont beaucoup plus discrètes et passent souvent inaperçues sauf si on y regarde de plus près et cela vaut la peine. Elles se trouvent sur les rameaux, ressemblent à un petit bourgeon d'où émerge un minuscule bouquet de pistils rouges.
     
     

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    Les feuilles de cet arbuste sont grandes, caduques, simples, alternes, en forme de coeur, irrégulières, grossièrement dentées, vert foncé, plus claires dessous. Quant aux fruits, les noisettes, ce sont des fruits sauvages bien connus de tous... et aussi des écureuils, des oiseaux, des chevreuils. Elles sont dans une coque dure, ovale, pointue, fauve, "habillée d'une jupe à franges".
     
    Le noisetier (ou coudrier) est un arbuste à nombreuses branches, souples, dressées, partant du sol, de 3 à 5 m de haut. Son écorce est fine, brune, puis gris argenté avec l'âge. Il pousse le long des chemins, dans les haies, en taillis dans les sous-bois clairs et est souvent planté dans les jardins.
     
    Les enfants se servent servaient de ses tiges flexibles pour fabriquer des arcs (aujourd'hui, ils préfèrent les jeux vidéos...). Les branches fourchues étaient utilisées aussi par les sourciers, pour détecter la présence de l'eau souterraine.
     
     
    Bien entendu, les noisettes sont comestibles nature, fraîches ou séchées, grillées ou salées, en apéritif, en confiserie, en pâtisserie, en glace, en liqueur. Et il y a l'huile, pour faire une bonne vinaigrette (à mélanger avec de l'huile ordinaire dans la proportion d'un tiers) et des fines herbes.
     
     
     
    Le noisetier occupe une place à part dans l'imaginaire humain de par son utilisation par les sourciers et les chercheurs d'or. Cette tradition serait rattachée à la symbolique de fertilité qui lui était attribuée (à cause de l'abondance des noisettes qu'il produit). Par un étrange effet d'attraction des semblables, il attirerait à lui deux autres symboles de fertilité, soit l'eau de source et les métaux ayant maturé dans le ventre de la terre.
     
     
    Dans les traditions, il paraît que l'expression "casser des noisettes" désignait l'élan amoureux et que c'est de cette tradition que ce serait inspiré Tchaîkovski pour créer son célèbre ballet. Pourquoi pas...
     

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  • LE NEFLIER D'ALLEMAGNE (rosacées)

    Des nèfles, j'en rencontre assez rarement lors de mes balades dans la nature. Celles-ci étaient en bordure du bois de Méridon, au dessus de Saint Rémy les Chevreuse, à quelques kilomètres seulement de SENLISSE (photo d'octobre dernier).

    Les nèfles, ou culs-de-chien, ou mesles, sont probablement les seuls fruits que la nature nous permet de cueillir et de consommer frais en hiver.

     

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    C'est un arbuste (ou arbre) de 3 à 5 m, tortueux, à croissance lente qui vit dans les bois et forêts claisemées, les chemins, les haies. Les fleurs (mai-juin) sont blanches, isolées, grandes (40 mm, avec 5 pétales, 5 sépales, 30 à 40 étamines à anthères brun violacé. Les feuilles sont caduques (la photo remonte à septembre), simples, légèrement dentées, assez grandes (6 à 12 cm), vert mat dessus, duveteuses dessous.

    Les fruits (nèfles) sont jaune puis brun mat à maturité après être passés par plein de belles couleurs chaudes (ocre, miel, brun, cuivre...). Comme forme, ils ressemblent un peu au fruit de l'églantier mais en plus rond et plus gros (25 à 30 mm). Ils sont déprimés et entouirés des restes des 5 sépales. La chair brune pâteuse est molle à maturité et contient 5 noyaux aplatis (novembre à janvier).

    Ca se mange, nature ou en confiture mais il est recommandé d'attendre les premières gelées pour que les nèfles soient bien mûres, molles et un peu blettes.

     

     

     

     

     

     

     

  • LE POMMIER SAUVAGE ET L'ACIDE CYANHYDRIQUE

    Je voudrais parler aujourd'hui de la pomme sauvage (ou pomme paradis), symbole du fruit défendu qui devint, ainsi que celle qui la croqua malgré la recommandation de Dieu, responsable de tous nos malheurs... Et pourtant, elle (la pomme) n'est jamais citée dans la Bible !

    C'est un fruit jaunâtre de 30 mm environ, marbré et taché de vert, allongé ou sphérique, un peu bosselé, avec un creux au sommet et à la base (août à octobre). La chair est ferme, jaune, avec 3 à 6 pépins bruns, pointus d'un côté et arrondis de l'autre.

    Les feuilles sont caduques, simples, alternes, ovales, dentées légèrement alors que les fleurs (avril-mai) sont hermaphrodites, en petits bouquets, blanches, mais rosées à l'extrémité et à l'extérieur. 5 sépales pointues et velues, 5 pétales, 20 étamines jaune clair.

    Cette pommes pousse sur un arbre de 5 à 8 m de haut, dans les bois et forêts de feuillus, et les haies.

    Ca se mange, me demanderont certaines et certains ? Je fais maintenant les questions... et les réponses :-)) Ce fruit est plutôt acerbe mais avec beaucoup de sucre, on peut peut-être faire de la compote et de la gelée. Il y a sans doute meilleur, et pourtant  certains animaux (les sangliers, les cerfs...) apprécient beaucoup les pommes sauvages à l'état cru.

    Pour finir, je veux revenir sur les pépins de la pomme car ils contiennent de l'acide cyanhydrique, comme d'ailleurs d'autres noyaux (abricots, cerise, pêche, amande amère...). Il suffit de broyer les pépins de pommes en les mâchant avec les dents pour libérer cet acide très toxique.

    L'intoxication cyanhydrique peut être de gravité variable selon les sujets et la quantité (de la nausée au coma, et même la mort par asphyxie). La mort peut aussi être foudroyante sans apparition du moindre symptôme. Il vaut donc mieux le savoir, sauf si l'on veut se suicider aux pépins de pommes, mais il faut alors acheter un sacré stock de pommes...

     

     

     

  • LE FUSAIN (célastracées)

    Celles et ceux qui connaissent Olaf (!) se souviennent peut-être de son... (comment dire) enthousiasme, attachement, admiration pour le fusain, cet arbuste (2 à 4 m) avec des petites fleurs verdâtres (et discrètes) qui passent complètement inaperçues en mai/juin mais dont les fruits d'un très beau rose clair à rose foncé carminé sont très, très, très décoratifs. Au bord de la route, à Senlisse, il y a actuellement plusieurs de ces arbustes dont le rose éclate au soleil... et j'aime ça.

     

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    Les fruits sont des capsules de 13 à 15 mm ayant une forme très particulière, à 4 lobes et c'est la raison pour la quelle ce fusain à d'autres noms communs : bonnet de prêtre, bonnet d'évêque, bonnet de cardinal, mais aussi bois carré (?). Chaque capsule s'ouvre à maturité et contient une graine dans chaque loge. A cette époque de l'année, les feuilles (caduques, opposées, lancéolées) prennent une belle couleur rougeâtre ou violacée, et vont bien vite tomber.

     

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    Le bois de cet arbuste, carbonisé en vase clos, donne le fusain des dessinateurs et pour diminuer son intensité sur le papier à dessin, on utilise de la mie de pain (ou une gomme molle).

    Pour terminer, devinez... C'est TOXIQUE !!! Mais aucune confusion possible, à mon avis, avec une autre plante ou arbuste. L'originalité n'est-elle pas incomparable...