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  • LA GUEDE, OU PASTEL (brassicacées ou crucifères)

    Pour une fois, je vais donner le nom latin de ma plante mystérieuse. C'est le pastel des teinturiers, ou isastis tinctoria, et cette plante est appréciée depuis la préhistoire pour ses propriétés tinctoriales (certaines parties peuvent servir à préparer des colorants et des teintures).

    C'est une bisannuelle qui pousse au bord des routes et dans les friches (terrains calcaires). La première année, elle produit seulement une rosette de feuilles ovales. Au printemps suivant, une tige violacée s'érige avec des feuilles bleu, en fer de lance et de plus en plus petites vers le sommet (80 à 100 cm de hauteur). Les fleurs d'un jaune vif (avril à juillet) sont en large parapluie épanoui, avec 4 sépales et 4 pétales. Si on les froisse, elles dégagent une odeur de radis (c'est la parente fourragère du navet, colza, choux et radis). Les fruits sont des siliques, pendantes. Propriétés antiscorbutiques et cicatrisantes.

    Si cette plante assez ordinaire me plait autant, c'est avant tout pour son histoire et pour le bleu naturel et exceptionnel que l'on peut obtenir après d'astreignantes transformations des feuilles. Il s'agit bien entendu du bleu des volets de ma dernière note (1er indice).

    Ce pastel a été cultivé de longue date et la fabrication des boules de pâte confectionnées avec les feuilles broyées ("coques" ou "coquagnes") qui servaient à préparer les bains colorants apporta la richesse au XVIème siècle dans tout le sud-ouest, vers Albi et surtout Toulouse. D'ou l'origine de l'espression "pays de cocagne".

    Mais cette prospérité ne dura pas toujours. La concurrence d'autres pays ainsi que la chimie finirent par venir à bout de cette fabrication laborieuse et difficile. Lentement, la culture du pastel fut abandonnée.

    Mais en 1994, un couple d'esthètes s'installe à Lectoure dans le Gers. Ils sont séduits par le bleu du pastel. Des recherches sont alors entreprises, des champs sont replantés et après trois ans d'efforts, un nouveau procédé artisanal de fabrication du fameux pigment voit le jour. C'est le pigment bleu de Lectoure, d'une pureté exceptionnelle. Henri Lambert, un belge passionné et son épouse, américaine, fondent une société et déclinent divers produits : beaux arts, décoration, mode, peinture...

     

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    Elle est pas belle mon histoire, même si la plante est un peu banale ? Pour finir, je précise que Lectoure est une ville située sur l'un des chemins que les Jacquets empruntent pour se rendre à Compostelle (2ème indice). Bon courage Pierre, tu approches (message personnel...)

  • LE CORNOUILLER SANGUIN (cornacées)

    C'est un arbrisseau de 1 à 5 m, caractérisé par des feuilles (caduques) opposées avec des nervures secondaires arquées convergent vers la pointe de la feuille. Oui, ce n'est pas très commun !

     

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    Les fleurs sont blanches, à 4 pétales, en corymbes (floraison de mai à juillet).

    Quant aux fruits, ce sont de petites baies en grappes, rouge puis noire, contenant un gros noyau globuleux. A l'automne, les feuilles deviennent lie-de-vin.

    L'espèce est très commune (lisières de forêts, haies...). Ses autres noms : bois puant, bois punais, sanguine, cornouiller femelle.

    L"égèrement toxique. Confusion possible (pas pour Sambuca) avec le sureau noir.

  • LE BOLET RUDE

    C'est une espèce très commune que l'on rencontre surtout sous les bouleaux, de juin à octobre. Il est comestible et ne noircit pas mais sa chair un peu molle fait qu'il n'est guère tentant... et je ne le mange pas.

     

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    Il pousse même dans le petit bois, au fond de mon jardin. Dommage que les giroles, cèpes de Bordeaux et autres morilles ne s'acclimatent pas de la même manière !!!

    Cette année, je crains qu'il n'y ait pas beaucoup de champignons autour de Senlisse, les nuits ont été froides ces dernières semaines et il n'a pas beaucoup plu en septembre. Quel dommage, pour les champignons... et pour moi !!!

  • LA SALICAIRE (lythracées)

    C'est une vivace de 0,30 à 1,50 m, poilue, avec une tige à 4 angles, aux feuilles opposées, parfois alternes dans le haut,allongées comme des feuilles de saule, un peu arrondies dans le bas.

     

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    La fleur est rose violacé, formant un long épi au sommet. calice poilu aux dents inégales, 12 étamines (6 longues et 6 courtes). Le fruit est une capsule ovoîde s'ouvrant par 2 volves. Floraison de juin à septembre.

    Fréquente dans les fossés, bord des rivières et des mares, clairières humides.

  • LA BUGLOSSE TOUJOURS VERTE (borraginacées)

    Il existe plusieurs buglosses (ou anchusa) dont la buglosse des champs, assez fréquente autour de Senlisse. Mais c'est de la buglosse toujours verte dont je veux "parler" aujourd'hui.

    Lors d'une promenade dans l'Orléanais, au printemps dernier, nous avons remarqué une plante dont la fleur ressemblait au myosotis (ou à la véronique...) mais pas du tout les feuilles. Nous avons décidé d'en ramener un exemplaire et de la transplanter dans le jardin. Voici le résultat après quelques mois :

     

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    Avant de vivre librement..., cette plante était cultivée à l'origine au Portugal et en Espagne. C'est une vivace de la même famille que la bourrache, de 40 à 100 cm, aux fleurs d'un bleu vif avec un oeil blanc, s'épanouissant (normalement) d'avril à juillet. Celle ramernée dans mon jardin est en pleine floraison depuis septembre dernier et semble se plaîre !

     

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    Les feuilles de cette plante sont énormes et disproportionnées par rapport aux fleurs. Quant à la tige, si elle est brisée, elle peut émrettre de nouvelles tiges qui porteront des fleurs. La racine est pivotante, cassante et elle se régénère aussi lorsqu'on la brise.

    Comme vous voyez cette plantre originale ne manque pas de moyens pour se reproduire et subsister...

  • L'ASPERGE OFFICINALE (liliacées)

    C'est l'asperge commune, ou asperge comestible, c'est à dire une vivace de 0,30 m à 1,50 m, très ramifiée, aux tiges vertes et aux feuilles en forme d'aiguilles rondes et fines en faisceaux, d'un beau vert tendre puis jaune en automne, très décoratives et recherchés par les fleuristes pour agrémenter leurs bouquets. Ces feuilles sont en fait des fausses feuilles ou cladodes (comme le fragon).

     

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    Cette asperge, je la rencontre assez souvent autour de Senlisse, au bord des routes et des chemins, dans les brousailles où elle semble pousser librement mais il s'agit sans doute à l'origine d'asperges cultivées qui ont décidé de vivre leur vie et dont les graines ont été dispersées.

    Les fleurs ressemblent à des petites clochettes, blanc/verdâtre, solitaires ou par deux (juin).

    Les fruits sont des baies orangé puis rouge vif, sphériques, isolées ou par deux, contenant 2 à 6 graines. A la base, reste un calice en forme d'étoile à 6 branches (septembre/octobre). Non comestibles.

     

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    Par contre, les tiges ou jeunes pousses de l'espèce cultivée sont comestibles et TRES appréciées au printemps (en omelette, cuites à la vapeur avec une sauce vinaigrette ou blanche...). J'attends avec la plus grande impatience la prochaine et véritable première récolte dans mon jardin (il faut 3 ou 4 ans pour que les griffes "donnent" vraiment). J'en ai rêvé et je l'ai fait...

    Les asperges contiennent des sels minéraux : potassium, manganèse, fer, magnésium et sont diurétiques.

    Il existe d'autres espèces dont l'asperge des sables, et l'asperge sauvage (plante vivace aux tiges piquantes, commune en Provence et dans tout le midi de la France).

  • LE JONC EPARS (joncacées)

    Après la massette, et le roseau, voici le jonc épars, autre plante qui a aussi les pieds dans l'eau.

     

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    C'est une vivace de 0, 30 m à 1,00 m, en touffes. Les tiges sont vert/jaune, luisantes, avec... une moelle blanche. Les feuilles sont réduites à des graines brunes à la base des tiges. Inflorescences latérales, près du sommet de la tige (de juin à septembre).