Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

arbres - Page 2

  • L'AULNE GLUTINEUX (bétulacées)

    J'aime la nature, les ruisseaux, les arbres. J'habite rue du Moulin d'Aune, et il y a des aulnes au bout de ma rue. Il était donc logique que je vous "parle", un jour ou l'autre, de l'aulne glutineux (ou aune, ou verne ou vergne).

    Le nom même de cet arbre signifie "bord de l'eau" et on le trouve en général en zone humide, non loin des eaux vives. Il est en si grand nombre dans le Massif Central qu'il a donné son nom à l'Auvergne.

    On le reconnaît facilement grâce à ses fruits visibles toute l'année et caractéristiques : ce sont des petites pommes de pin miniature qui pendent par grappes de 3 ou 4. Début mars, en général, il fleurit et les fleurs femelles se transformeront ensuite en mini pommes de pin. Elles resteront sur l'arbre toute l'année suivante.

     

    nature,arbres,photos

     

    Le tronc est crevassé et peut atteindre une trentaine de mètres. Les feuilles sont vertes, luisantes dessus, ovales et dentées. Il est parfois l'hôte d'un petit oiseau , le tarin des aulnes, qui se nourrit principalement des semences.

    L'aulne glutineux, grâce à son puissant réseau de racines, stabilise les rives des cours d'eau menacés par l'érosion. Il a aussi la propriété de fixer l'azote de l'air (le long de ses racines existent de petites billes blanches dues à l'activité de bactéries vivant en symbiose avec l'arbre). Oui, oui !

    Son bois, jaune à l’abattage, s’oxyde rapidement en prenant une coloration rougeâtre. Immergé dans l’eau, il devient imputrescible alors qu'à l'air, il pourrit très rapidement. On s’en servait autrefois pour confectionner des canalisations, des gouttières, des tonneaux, des pieux de fondations. Venise serait en partie construite sur des pilotis en bois d'aulne (et d'orme). C’est un bois tendre et léger, qui se travaille facilement (fabrication de sabots, échelles, chaises...). Il est aussi considéré comme un excellent fourrage et augmenterait la production des vaches qui en consommeraient. Enfin, quand on le brûle, il dégage une très forte chaleur.

    J'ai été un peu long... mais c'était l'arbre de ma rue !!!

     

     

  • LE SUREAU ROUGE (caprifoliacées)

    Tout le monde ou presque connaît le sureau noir (sambucus nigra), arbuste aux fleurs blanc crème et odorantes, très fréquent. Et bien je vous présente aujourd'hui un autre sureau, beaucoup plus rare dans nos régions (en principe, il vit essentiellement en montagne) : le sureau rouge (sambucus racemosa), ou sureau à grappes, ou sureau corail, ou sureau sylvestre.

     

    nature,fleurs,arbres,photos

     

    C'est un arbuste de 2 à 4 m plus petit que le sureau noir. Rameaux à morelle blanchâtre puis jaune brunâtre.

    A l'inverse du sureau noir et du sureau yèble, les fleurs apparaissent un peu avant ou en même temps que les feuilles. Elles s'ouvrent plus tôt en saison (avril/mai) que les fleurs du sureau noir. Ce sont des inflorescences en grappes ovales et serrées à l'extrémité des rameaux, hermaphrodites, petites, très nombreuses et jaune verdâtre. Cinq pétales et cinq étamines avec anthères colorées.

     

    nature,fleurs,arbres,photos

     

    Quant aux feuilles, elles sont caduques, composées, opposées, vert sombre dessus, plus claires dessous, mates sur les deux faces.

    J'ai rencontré ce sureau rouge en assez grand nombre, non loin d'un sentier forestier, entre l'étang des Noés et Port Royal des Champs (Yvelines). Je le trouve particulièrement décoratif et je tenterais bien quelques petites boutures à l'automne prochain. Pour voir... ce qu'il donnerait à côté du sureau pourpre de Miss B.

    Bien entendu, le moment venu (juin/juillet), je vous montrerai les fruits de ce sureau rouge (si lres oiseaux ne sont pas passés avant moi !). Enfin, si vous voulez plus de détails sur les sureaux, vous pouvez vous rendre chez Sambuca, ma correspondante particulière pour les sureaux... qui a bien voulu m'aider pour l'identification.

     

  • LE HETRE TORTILLARD

    Ce hêtre tortillard est une curiosité et un mystère de la nature pour qui connaît bien le hêtre commun, tout droit, grand, majestueux et pas tortueux pour un sou. Et bien le hêtre tortillard, c'est tout le contraire. Il est plus petit avec un tronc tortueux, des branches et des rameaux tordus et retombants qui lui donnent un port singulier, un peu comme un parapluie... ou échevelé comme certains le matin, au saut du lit. Il pousse aussi plus lentement, mais vit plus longtemps.

     

    nature,arbres,photos

      

    Il semblerait que les branches, très contournées, se frottent puis se soudent. Les branches basses dépérissent et se cassent pas suite du manque de lumière sous le "parasol" quand il y a les feuilles.

    Il se reproduit comme... l'autre, c'est à dire qu'il produit des graines fertiles (faines). Semées, elles vont produire des "tortillards", et des hêtres communs. Mais il se reproduit aussi et c'est une particularité, par marcottage, ses branches basses s'enracinant facilement dans la terre.

    On trouve ce hêtre tortillard en grand nombre (plus de 800) dans la forêt de Verzy, près de Reims. Ce sont les "faux de Verzy" (du latin fagus=hêtre). Mais il en existe aussi quelques spécimens en Lorraine (forêt de Rémilly), en Bretagne, en Auvergne, en Allemagne et en Scandinavie. Et rien à Senlisse !

    Certains ont attribué l'étrange silhouette des faux à une malédiction... à un virus ou une bactérie, au marcottage.  Mais il semblerait plutôt qu'il s'agit d'une mutation génétique, vraisemblablement naturelle. C'est maintenant une espèce protégée car pendant longtemps, cet arbre n'ayant aucune valeur économique à cause de sa forme, les hommes l'ont utilisé comme bois de chauffe.

    Etre ou ne pas être... pour les vrais faux de Verzy ! Pardon, c'était trop tentant :-)

  • LE CORNOUILLER MALE (cornacées)

    C'est au mois de mars que l'on peut repérer aisément cet arbre car il est tout fleuri de jaune et ce, avant tous les autres. En plus, il n'a aucune feuille au moment de la floraison. Cet arbre de 4 à 7 m de haut est présent surtout dans l'est et le sud-est de la France mais il y en a un à Senlisse (Garnes), dans une propriété privée. Il déborde un peu sur le trottoir et j'ai vite fait de le remarquer à cette période de l'année. Original, non !!!

    Il peut pousser naturellement dans les bois ou les broussailles. On ne cultive plus cet arbre en France depuis longtemps.

     

    nature,arbres,senlisse,photos

     

    Les fleurs du cornouiller mâle sont petites et très nombreuses, à 4 pétales groupées en ombrelles et attirent les abeilles. Le nectar rend (paraît-il...) les abeilles malades.

    Le fruit (la cornouille), de la taille d'une olive, arrive à maturité en septembre et est comestible (goût mélangé de cerise et de groseille). Je vous en reparlerai, le moment venu. En attendant, admirez ces petites fleurs... si vous en rencontrez au détour d'une balade.

     

  • LE GINKGO BILOBA (ginkgoacées)

    Bon, il faut être lucide ! Mon petit concours n'a pas remporté un succès "significatif"... Mais après tout, ce qui compte, c'est plus la qualité des intervenants que la quantité. Merci donc à MAP, La Fargussienne, et Véron (c'est elle qui m'a envoyée par la Poste, il y a quelques mois, la graine). Cette graine voyageuse, c'était celle du GINGKO BILOBA. CHIMONANTHUS (colycanthus)

    Mais revenons au ginkgo biloba... C'est très certainement le plus vieil arbre du monde (200 ou 300 millions d'années, selon les auteurs), il a résisté à tous les bouleversements thermiques... et humains. Il est originaire de Chine, fut "découvert" au japon vers 1700 par un médecin de la Compagnie des Indes néerlandaises et planté en Europe pour la première fois en 1730. Son nom vient (paraît-il...) du japonais Gin Yyo, dérivé du chinois Ya Tchio, ou patte de canard (comme sa feuille). Cet arbre ne pouvait que plaîre à Olaf :-) On l'appelle aussi l'arbre aux 40 écus. Celui-ci, planté par Miss B. dans le jardin, est tout jeune.

     

    nature,arbres,photos

     

    On peut dire que c'est une force de la nature (quand il est adulte). Il peut vivre 1000 à 1500 ans et a une taille maximale de 40 m. Sa résistance est tout à fait exceptionnelle à l'adversité et à toutes les catastrophes climatiques et autres, grâce à une faculté d'adaptation remarquable qui serait due sans doute à plusieurs de ses composants et à son activité biologique. Après la bombe d'Hiroshima, rien ne repoussa sur le sol brûlé sauf un ginkgo duquel des bourgeons éclatèrent le printemps suivant.

    C'est un arbre à port pyramidal, ses branches partent du tronc à angle droit et il perd ses feuilles en hiver. Les feuilles sont en forme de patte de canard (ou d'éventail) et la couleur varie du vert clair au vert gris pour passer ensuite à l'or à l'automne. Cet arbre est dioïque c'est à dire que chaque arbre est mâle ou femelle et il n'est pas toujours facile de les distinguer. Il cependant préférable de savoir si c'est un pied mâle ou un pied femelle si l'on veut en planter un dans son jardin. En effet, l’arbre femelle produit des fruits qui dégagent une odeur de rance fort désagréable à l’automne. C’est pour cette raison que les Ginkgos plantés en ville sont toujours des mâles.

    Il s'adapte à tous les climats (- 25°), et résiste très bien aux pollutions de toutes sortes et aux parasites. Il est utilisé depuis très longtemps en médecine par les chinois. Ses propriétés sont nombreuses : stimule et tonifie la circulation, antispasmodique, anti-asthmatique, anti-allergique, anti-oxydant, anti-inflammatoire. Des recherches sont menées depuis de nombreuses années pour déterminer son efficacité dans le traitement de la démence, de la maladie d'Alzheimer et du cancer.

    Un arbre tout à fait exceptionnel !!!

  • LE POMMIER SAUVAGE ET L'ACIDE CYANHYDRIQUE

    Je voudrais parler aujourd'hui de la pomme sauvage (ou pomme paradis), symbole du fruit défendu qui devint, ainsi que celle qui la croqua malgré la recommandation de Dieu, responsable de tous nos malheurs... Et pourtant, elle (la pomme) n'est jamais citée dans la Bible !

    C'est un fruit jaunâtre de 30 mm environ, marbré et taché de vert, allongé ou sphérique, un peu bosselé, avec un creux au sommet et à la base (août à octobre). La chair est ferme, jaune, avec 3 à 6 pépins bruns, pointus d'un côté et arrondis de l'autre.

    Les feuilles sont caduques, simples, alternes, ovales, dentées légèrement alors que les fleurs (avril-mai) sont hermaphrodites, en petits bouquets, blanches, mais rosées à l'extrémité et à l'extérieur. 5 sépales pointues et velues, 5 pétales, 20 étamines jaune clair.

    Cette pommes pousse sur un arbre de 5 à 8 m de haut, dans les bois et forêts de feuillus, et les haies.

    Ca se mange, me demanderont certaines et certains ? Je fais maintenant les questions... et les réponses :-)) Ce fruit est plutôt acerbe mais avec beaucoup de sucre, on peut peut-être faire de la compote et de la gelée. Il y a sans doute meilleur, et pourtant  certains animaux (les sangliers, les cerfs...) apprécient beaucoup les pommes sauvages à l'état cru.

    Pour finir, je veux revenir sur les pépins de la pomme car ils contiennent de l'acide cyanhydrique, comme d'ailleurs d'autres noyaux (abricots, cerise, pêche, amande amère...). Il suffit de broyer les pépins de pommes en les mâchant avec les dents pour libérer cet acide très toxique.

    L'intoxication cyanhydrique peut être de gravité variable selon les sujets et la quantité (de la nausée au coma, et même la mort par asphyxie). La mort peut aussi être foudroyante sans apparition du moindre symptôme. Il vaut donc mieux le savoir, sauf si l'on veut se suicider aux pépins de pommes, mais il faut alors acheter un sacré stock de pommes...

     

     

     

  • LE SORBIER DES OISELEURS

    Cet arbre vit sa vie tranquillement dans mon jardin et ce n'est donc pas un arbre sauvage. J'ai voulu vous "parler" cependant de lui pour une raison bien précise. La semaine dernière, il avait encore tous ses fruits et en 3 ou 4 jours, plus rien. Les oiseaux du coin et notamment les merles ont fait leur marché...

     

    nature,arbres,78,photos


    Autrefois les oiseleurs tendaient des filets sur les arbres pour attraper les grives et les merles, où se servaient des fruits pour les appâter, d'où le nom sorbier des oiseleurs. C'est un arbre à feuilles caduques de la famille des rosacées, très répandu en Europe, qui pousse spontanément en pleine nature ou bien que l'on trouve dans les parcs, les jardins et même dans les rues car il est très décoratif et sa taille reste modeste (rarement plus de 10 m de haut).

    Ses fruits (sorbes) sont très nombreux. Ils sont en grappes formées de baies orangées à rouges, à sommet un peu aplati et creusé en forme d'étoile à cinq branches.

     

    nature,arbres,78,photos


     

    Ces baies persisitent sur l'arbre jusqu'en hiver, si les oiseaux ne les ont pas toutes dévorées avant.  Cette année, les grives et les merles ont tout mangé très rapidement sans doute parce qu'ils n'ont pas trouvé à se nourrir suffisamment par ailleurs, les fruits (cerises...) ayant été plus rares à cause des gelées tardives. Ou par gourmandise !

    La durée de vie de cet arbre est d'environ 120 ans, il est peu exigeant en qualité de sol et ses feuilles se décomposent rapidement pour créer un humus de qualité. C'est bon à savoir pour le compost !

    C'est aussi un arbre magique. Mais oui. En Scandinavie, les rameaux de cet arbre sont sensés chasser les sorcières et en Allemagne, ils protègent le bétail du "dragon qui vole". Si, si ...

    Malgré de nombreuses propriétés médicinales, les sorbes ne peuvent être consommées crues par l'homme, mais on peut les transformer en gelée ou en confiture (je ne suis par certain de l'intérêt).

    Enfin, le sorbier des oiseleurs est recherché en sculpture et en tournerie pour les qualités de finesse et d'homogénéité de son bois blanc-rougeâtre.

    Source : http://senlisseenyvelines.blogspirit.com (une vieille connaissance !!!)