UN ARBRE AUX MOUCHOIRS A SENLISSE ?

 

Non, c'est sans doute dommage mais on ne trouve pas cet "arbre aux mouchoirs" à Senlisse. En fait, je n'ai pu résister au plaisir de vous montrer cette fleur qui constitue une véritable curiosité.

 

Hier, Miss B. et moi, avons décidé d'aller visiter l'Arboretum National des Barres dans la Loiret (c'est ici). Que d'arbres magnifiques, de sujets à étonnement, de beautés de la nature ! Il y a presque trop de choses à voir et c'est comme dans certainns musées, on ressort un peu étourdis et on se promet de revenir très vite.

 

Cet arbre aux mouchoirs (ou aux fantômes) nous vient de Chine. Pour plus de détails, c'est ici. Et encore une photo... pour le plaisir.

 

 

Et pour finir, deux petits messages personnels. Merci à Sambuca (elle comprendra). Cet arboretum pourrait peut-être constituer une sortie prochaine pour l'APJA ?

LA CARDAMINE DES PRES

Autour de Senlisse, je rencontre cette petite vivace depuis longtemps lors de mes balades et je n'avais jamais pris la peine de chercher son nom. Mais pour ce blog, je l'ai fait... :-)))

 
Elle est très commune en ce moment, c'est la cardamine des prés, ou cresson des prés. Elle prospère en effet dans les prairies humides, les fossés et les bois clairs mais aussi un peu partout. Cette petite vivace de 20 à 40 cm de haut a des fleurs roses ou lilas, parfois presque blanches (avril/mai). Les fruits (siliques) s'ouvrent par deux fentes en projetant les graines.
  

On peut consommer les feuilles en salade (goût de cresson). Elles sont riches en sels minéraux et vitamine C.

L'ASPERULE ODORANTE (rubiacées)

 

 

En cherchant sur internet des renseignements sur cette petite vivace, j'ai découvert plein de choses intéressantes. Vous vous souvenez de l'odeur de pain d'épice de l'Amsterdamer, ce tabac pour fumeurs de pipe ? Et bien, il était (mais peut-être ce tabac existe-t-il encore...) aromatisé avec une substance (coumarine) que l'on trouve dans les feuilles séchées de l'aspérule officinale.

 

Cette plante sert aussi de base à la confection du "vin de mai", du "maitrank" et de liqueur dans tout l'est de la France et même en Belgique, Allemagne, Luxembourg et Suisse. Si ça vous tente... la recette, c'est ici. Pour ceux qui préfèrent les tisanes (calmantes) : versez un litre d'eau bouillante sur une cuillère à soupe de plante sèche, laissez infuser 10 minutes (il paraît que cette boisson a une saveur délicate très agréable). 

 

Par ailleurs, cette plante a l'avantage d'éloigner les mites (au logis, bien entendu).  Sa racine sert à teinter en rouge/orange la laine et le coton. Elle rend plus abondant et plus savoureux le lait des vaches qui la broute avec plaisir. Si, si...

 

Pour finir, une petite description. C'est une vivace de 10 à 25cm de haut, fréquente dans les sous-bois de hêtres et les clairières (et aussi dans mon jardin). Elle pousse en tapis et est commune en Lorraine, dans le Jura, en Auvergne, en Normandie... un peu partout. Les feuilles fraîches n'ont pas d'odeur mais une fois sèches, elles dégagent un parfum particulier de foin coupé, de pain d'épice. Ses autres noms : hépatique étoilée, thé suisse (?), petit muguet (??), reine des bois...

 

Comment ne pas aimer la reine des bois ! Décidément j'aime bien toutes les plantes aux petites fleurs blanches... 

COUCOU ! c'est la primevère officinale...

... ou herbe à la paralysie (je ne sais pourquoi !). Je préfère nettement certains de ses autres noms qui font vagabonder l'imagination : amourette des prés, coqueluchon, primerolle. En Angleterre, elle est aussi surnommée "fleur clef".

 

Et surtout, ce coucou là ne doit pas être confondu (selon les spécialistes) avec la primevère élevée (inodore, fleurs jaune souffre, pas de taches oranges ...).

 

 

Revenons à notre coucou (primevère officinale). Comme son nom l'indique, c''est l'une des premières fleurs du printemps, et donc de la jeunesse et du renouveau. Elle est parfois en fleurs au moment où l'on entend le chant du coucou. Que de souvenirs d'enfance, encore, avec les bouquets !

 

C'est une vivace aux fleurs jaune d'or et au parfum très doux et discret de miel, d'anis. Elle contient du potassium et de la silice, aurait des vertus anti-inflammatoires, antibactériennes, antifongiques, antibiotiques, anti... et est employée contre l'encombrement bronchique. Certains... consomment les très jeunes feuilles en salade avant qu'elles ne soient coriaces. 

 

Précautions : la cueillette peut être allergisante pour certaines personnes et provoquer une éruption cutanée avec sensation de brûlures. Attention MAP :-)

 

Enfin, elle est le signe de ralliement de nombreux anglais... Vous voulez en savoir plus sur le rapport avec les anglais ? Il faut cliquer ici.

 

Exceptionnellement, et pour finir, une petite comptine : 

 

Écoute chanter le coucou

Voici venir le mois d'avril,
Ne te découvre pas d'un fil.
Ecoute chanter le coucou !
Voici venir le mois de juin
C'est du bon temps pour les coquins,
J'écoute chanter le coucou.
Voici venir la Saint Martin,
Adieu misère, adieu chagrin,
Je n'écoute plus le coucou.

 

 

 

LA JACINTHE DES BOIS

Encore une fleur que l'on trouve en abondance en ce moment dans les bois où elle forme parfois un spectaculaire tapis bleu. Elle a d'autres noms : jacinthe sauvage, muguet bleu, scille penchée...

 

 

C'est une vivace de 20 à 40 cm de hauteur qui fleurit en avril/mai. Ses clochettes, portées par une tige penchée, sont bleues mais elle existe aussi en blanc. Malheureusement, elle n'a aucune odeur, contrairement à la jacinthe cultivée.

 

Enfin, elle est toxique pour les animaux et les hommes (contient des substances apparentées à la digitaline). On la trouve vraiment partout, même dans les endroits les plus inattendus (ici, dans le cimetière de Maincourt, près de Dampierre). C'est tout de même mieux que les fleurs en plastique !

 

A la prochaine fois.

LE MUGUET

Oui, je sais... ce n'est pas très original de faire une note sur le muguet en ce jour de 1er mai, mais c'est à la fois le symbole du renouveau, du printemps, du bonheur, du travail... et de la prospérité des parfumeurs et des fleuristes. Ce n'est pas rien tout de même !
 
Et c'est une tradition ancienne puisque c'est Charles IX (paraît-il, je ne me souviens pas) qui instaura la tradition d'offrir du muguet en guise de porte-bonheur, le 1er mai 1561.
 
Cette petite vivace herbacée qui pousse dans les sous-bois (et qui est déja en fleurs dans mon jardin à Senlisse, à mon grand étonnement) est originaire du JAPON. Elle a deux feuilles entourant une tige unique sur la quelle sont accrochées 5 à 10 clochettes blanches, les unes au dessus des autres, tournées toutes du même côté. Les fruits sont des baies vertes, puis rouges à maturité, qui apparaissent de juillet à septembre.

 

Mais ATTENTION, toute la plante est VENENEUSE, c'est à dire les feuilles, les fleurs, les baies... et aussi l'eau du vase où elle était (mêmes effets que la digitaline). Il est également préférable de ne pas dormir dans une chambre avec du muguet, celui-ci pouvant provoquer des migraines et des spasmes. Si votre petit ami(e) vous a offert aujourd'hui un brin de muguet, essayez de ne pas vous endormir en pensant à lui(elle) avec la fleur sur la table de nuit !

 

La cueillette du muguet dans les bois avec les parents (quand j'étais p'tit) restera l'un de mes meilleurs souvenirs d'enfance, avec les sorties champignons et les parties de pêche à l'étang de Cernay. 

LA STELLAIRE

Actuellement, cette petite vivace de 10 à 40 cm est fréquente en lisière des bois, dans les haies, les fossés, le long des chemins. C'est la stellaire holostée (d'après mon livre Encyclopédie visuelle des plantes sauvages de Jean-Marie POLESE chez Artemis). Le nom stellaire vient de stella : étoile.

 

 

Je l'aime bien pour sa pureté, et sa finesse. La fleur de la stellaire des bois est encore plus délicate, les pétales étant fendues sur presque toute leur longueur.
 

LE PISSENLIT

S'il est une plante que tout le monde connaît, c'est bien le pissenlit. Il a de nombreux cousins (environ 150) : dent de lion, salade de taupe, endive sauvage, couronne de moine... mais c'est avant tout parce qu'il est le roi des salades sauvages qu'il est aussi célèbre, et aussi grâce à ses très nombreuses vertus médicinales.

L'origine de son nom ? Disons qu'il provient de son caractère diurétique et qu'au lit, il arrive parfois ...
 

Je ne vais pas décrire le pissenlit, certains sites le font mieux que moi. Je voudrais seulement dire que la fécondation se produit sans recours au pollen d'une autre plante et qu'il y a autofécondation (un peu comme l'escargot). Ses graines, munies d'un parachute tout a fait original, se propagent rapidement grâce au vent. Par ailleurs, il est pourvu d'une racine pivotante à enracinement profond qui lui permet de se regénérer quand on la coupe. C'est un atout supplémentaire pour se multiplier en grand nombre !

 
Cette petite vivace est très originale, comme vous allez le voir :

. elle a une racine profonde qui remonte des éléments nutritifs du sous-sol et ses fleurs attirent les syrphes (mouche ressemblant à la guêpe) dont les larves mangent les pucerons (comme les coccinelles),

. elle est riche en vitamines A et C, contient du calcium, du fer, du sodium et du potassium, elle est diurétique, laxative et diminue le taux de cholestéro, elle est l'amie du foie, tonifie, régénère et purifie l'organisme. C'est tout ?

. elle dégage de l'éthylène, un gaz qui accélère le mûrissement des fruits, et notamment des tomates,

. on peut transformer les racines (paraît-il) en un succédané de café, faire du vin de pissenlit, de la confiture (je vais en goûter aujourd'hui même), du sirop... 

Avant de "manger les pissenlits par la racine" (le plus tard possible), il faut avoir goûté au moins une fois à une délicieuse salade de jeunes feuilles de pissenlit, avec des petits lardons, des pommes de terre et des oeufs durs. Rien que d'y penser...