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  • LA MORELLE NOIRE (solanacées)

    Il y a quelques mois, j'avais "parlé" ici de la morelle douce-amère aux fruits rouges (je vais essayer de ne plus faire la faute !). Aujourd'hui, je vous présente la morelle noire, aux fruits ... noirs. Elle a un autre nom : tue-chien. Dans la même famille, on trouve la tomate, l'aubergine et la pomme de terre.

     

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    C'est une annuelle, plutôt petite, de 20 à 60 cm, glabre ou un peu poilue, à l'odeur... pas très agréable. Je l'ai trouvée au bord d'un champ de maïs à l'automne dernier, mais on la rencontre aussi fréquemment dans les terrains vagues, les décombres.

    Les feuilles sont ovales, et entières. Quant aux fleurs (hermaphrodites) elles sont en bouquets, blanches à anthères jaunes (juin à octobre). Les baies (1 cm maximum) sont vertes puis noires avec de très nombreux petits pépins (septembre/octobre) et TOXIQUES, surtout quand elles sont vertes.

     

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    Confusion possible avec la belladone et la parisette.

     

  • LA MOUSSE (bryophyta)

    Il faudrait plutôt employer le pluriel, car il y a plus de 13 000 espèces différentes (paraît-il). Et ces petits végétaux terrestres, chlorophylliens, à structure peu élaborée (comme le lichen), remonteraient à 350 millions d'années.

    On les trouve dans les lieux humides, les sous-bois, les lieux ombragés, les toits... ma pelouse, ou plutôt ce qu'il en reste. C'est joli et assez décoratif, mais très envahissant surtout lorsqu'il pleut beaucoup comme cet hiver. Et ça ne gèle pas. Et en plus, l'été, ça résiste très bien à la chaleur en se déshydratant.

     

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    Elles sont dépourvues de racines et s'accrochent au substrat par des rhizoïdes (filaments fixateurs). Il n'y a pas de tissus ligneux et de transport d'eau comme les plantes à fleurs. Les cellules forment une seule couche et c'est par toute leur surface qu'elles absorbent l'eau. Cette eau est également nécessaire pour leur reproduction (reproduction sexuée et végétative).

    Les mousses sont des indicateurs de pollution car elles accumulent certains polluants. Elles contribuent avec les algues, les lichens et les bactéries à fixer, protéger ou créer les sols (notamment après les incendies).

    Et pour finir, un petit dicton : pierre qui roule n'amasse pas mousse... Aucun rapport avec Pierre !

  • LE COPRIN MICACE

    Aussi commun que le coprin chevelu, le coprin micacé a un chapeau en cloche, mince, strié, de couleur ocracée ou fauve, parfois parsemé de petits flocons chez les jeunes sujets.

     

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    Les lamelles blanchâtres noircissent avec le temps (l'inverse des hommes...) et finissent par se liquéfier avec le temps.

    Le pied est plutôt blanc, et creux.

    Ce coprin vient en touffes serrées sur les souches pourries ou au pied des arbres, en forêt et aussi dans les jardins. On le voit presque tout le long de l'année sauf cependant en hiver (ma photo a été prise à l'automne dernier).

    Il n'est pas toxique, mais il n'y a rien a manger... à cause de la minceur de sa chair. Et si vous voulez tout de même goûter, évitez surtout de le consommer avec de l'alcool. Ils ne font pas "bon ménage".

  • LA FOUGERE MALE (dryoptéridacées)

    Pourquoi la fougère mâle, et pas la fougère femelle ? Il existe en effet une fougère mâle une fougère femelle, une fausse fougère mâle et plein d'autres fougères (au total, une centaine d'espèces). Ce sont des plantes très primitives qui ne possédent pas de fleurs. La fougère mâle est l'une des plus communes et des plus spectaculaires par sa taille et c'est la raison pour la quelle elle a été appelée fougère mâle... Oui Mesdames !

     

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    Elle pousse en général dans les lieux frais et ombragés, volontiers sous les "chênes","comme un bouquet d'ailes emplumées". C'est une fougère vivace en touffes hautes de 50 à 150 cm, qui se développe d'abord en avril sous forme de crosses enroulées, roux clair, écailleuses et belles, puis se déroule en déployant ses ailes qu'on appelle des frondes. Ses feuilles sont divisées une fois, pennées, à segments profondément lobés, pétiole vert, écailleux. La souche de la plante erst composée de rhizomes épais, assez courts, couverts d'écailles.

    Pour distinguer la fougère mâle des autres fougères (ce qui est loin d'être évident, notamment pour moi...), il faut avant tout se référer aux spores regroupés en petits paquets sous les feuilles, à leur forme et leur disposition. Chez la fougère mâle, ils ont la forme d'un rein ou d'un fer à cheval.

    Cette plante, comme d'autres fougères, est plus ou moins toxique donc pas d'automédication. Elle est cependant utilisée depuis fort longtemps par la médecine en tant qu'anti-parasitaire végétal, notamment contre le ténia. Et on confectionnait aussi des paillasses avec les frondes sèches.

    Malgré cette relative toxicité, elle a été consommée autrefois en période de disette en Auvergne (oui, Laurence !)

    Enfin, dans certaines croyances populaires, les souches qui au printemps avaient 5 crosses (ainsi que les doigts de la main) étaient recherchées et considérées comme un talisman. La "main de Saint Jean".

  • LE LIERRE GRIMPANT (arialacées)

    Il ne faut bien sûr pas confondre le lierre grimpant avec le lierre terrestre, car il n'y a aucun rapport.

    Le lierre grimpant est persistant en hiver. C'est est une plante vivace, grimpante ou rampante, toujours verte, commune dans toute la fRANCE qui peut atteindre 30 m et vivre très longtemps (450 ans). Il a d'autres noms communs : herbe aux cors, lierre commun, lierre des poètes, bourreau des arbres...

    Ce n'est pas un vrai parasite puisqu'il ne vit pas au détriment de son hôte. Il ne posssède pas de suçoirs mais développe sur ses tiges des crampons qui s'accrochent un peu partout. Il est est cependant nuisible bien que très décoratif car il disjoint les pierres des murs et entrave la croissance des arbres (parfois jusqu'à les étouffer).

    C'est une plante originale dans la mesure où le lierre fleurit seulement en pleine lumière et en automne (octobre-novembre) alors que toutes les plantes s'apprêtent à entrer plus ou moins en sommeil. Ses fleurs (hermaphrodites) de couleur jaune-verdâtre sont assez discrètes et constituent la dernière réserve de nectar de l'année pour les abeilles et de nombreux insectes.

     

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    Quant aux fruits ce sont des baies de la grosseur d'un pois, d'abord verts avant de virer au noir bleuté, et ils apparaissent de janvier à mai. Ils sont VENENEUX pour l'homme ... mais pas pour les oiseaux, qui aiment les manger alors que les graines se font rares à la fin de l'hiver.

    La décoction de lierre ravive la couleur des tissus délavés et particulièrement le noir. Elle s'utilise aussi en décoction contre la cellulite, les cors aux pieds, les plaies, les brûlures.

  • LE XYLAIRE

    Parmi les champignons, dans la nature, c'est encore une curiosité !

     

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    Il pousse en groupes de nombreux "individus" sur les souches mortes et troncs d'arbres (3 à 8 cm de haut), au printemps et à l'automne. Il est pointu ou aplatis au sommet, en forme de corne de cerf. La base fertile est noirâtre tandis que l’extrémité se couvre d’une pruine blanche due à la présence de spores (reproduction asexuée).

    C'est une curiosité mais il ne présente aucun intérêt pratique.

     

     

  • CLEMATITE DES HAIES (renonculacées)

    Cette plante grimpante de plusieurs mètres de haut, à tiges sarmenteuses qui s'accroche aux arbres et aux arbustes a d'autres noms communs : vigne blanche, herbe-aux-gueux.

    Elle est fréquente autour de SENLISSE dans les haies, les broussailles, au bord des rivières, et je l'aime bien car elle est originale. En effet, ce que vous voyez sur la photo, ce n'est pas la fleur... mais le fruit. Le fruit est un akène qui est prolongé par une longue arête plumeuse, le tout formant une masse cotonneuse persistant souvent tout l'hiver.

     

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    Les feuilles sont opposées, pennées, à folioles entières ou dentées. Quant aux fleurs (juin à août), belles et odorantes, elles sont blanches et situées à l'extrémité des tiges ou latérales.

     

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    Cette plante est TOXIQUE et irritante pour la peau. Les mendiants se frottaient (autrefois) la peau avec les feuilles de cette clématite des haies pour apitoyer les passants en leur faisant croire qu'ils avaient de ulcérations de la peau. De là le nom d'herbe aux gueux !

  • L'HELVELLE CREPUE ou OREILLE DE CHAT

    Il n'y a eu que très peu de champignons à SENLISSE à l'automne dernier. Je vous présente (avec un petit décalage) un champignon marrant à cause de son chapeau. Je l'aime bien, c'est le genre chiffonné...

     

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    C'est une espèce commune d'août à novembre, dans l'herbe des lisières humides, la mousse, parmi les feuilles de hêtres, de chênes, de châtaigniers, de charmes, de noisetiers... souvent dans les éclaircies de la forêt.

    Le chapeau (2 à 8 cm de large), composé de 2 lobes rabattus sur le pied, est très découpé, bosselé, blanchâtre à crème. Le pied est souvent renflé à la base, creusé à l'extérieur de profonds sillons, creusé par des côtes longitudinales saillantes. La chair est très mince dans le chapeau, cassante, blanchâtre, à odeur de morille (...)

    C'est, paraît-il, un comestible agréable dans le jus d'un rôti mais de nature coriace et certains auteurs disent qu'il est préférable de le consommer avec modération. Blanchir avec soin et jeter l'eau de cuisson. Personnellement, je regarde seulement... et j'admire.