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  • LE HETRE TORTILLARD

    Ce hêtre tortillard est une curiosité et un mystère de la nature pour qui connaît bien le hêtre commun, tout droit, grand, majestueux et pas tortueux pour un sou. Et bien le hêtre tortillard, c'est tout le contraire. Il est plus petit avec un tronc tortueux, des branches et des rameaux tordus et retombants qui lui donnent un port singulier, un peu comme un parapluie... ou échevelé comme certains le matin, au saut du lit. Il pousse aussi plus lentement, mais vit plus longtemps.

     

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    Il semblerait que les branches, très contournées, se frottent puis se soudent. Les branches basses dépérissent et se cassent pas suite du manque de lumière sous le "parasol" quand il y a les feuilles.

    Il se reproduit comme... l'autre, c'est à dire qu'il produit des graines fertiles (faines). Semées, elles vont produire des "tortillards", et des hêtres communs. Mais il se reproduit aussi et c'est une particularité, par marcottage, ses branches basses s'enracinant facilement dans la terre.

    On trouve ce hêtre tortillard en grand nombre (plus de 800) dans la forêt de Verzy, près de Reims. Ce sont les "faux de Verzy" (du latin fagus=hêtre). Mais il en existe aussi quelques spécimens en Lorraine (forêt de Rémilly), en Bretagne, en Auvergne, en Allemagne et en Scandinavie. Et rien à Senlisse !

    Certains ont attribué l'étrange silhouette des faux à une malédiction... à un virus ou une bactérie, au marcottage.  Mais il semblerait plutôt qu'il s'agit d'une mutation génétique, vraisemblablement naturelle. C'est maintenant une espèce protégée car pendant longtemps, cet arbre n'ayant aucune valeur économique à cause de sa forme, les hommes l'ont utilisé comme bois de chauffe.

    Etre ou ne pas être... pour les vrais faux de Verzy ! Pardon, c'était trop tentant :-)

  • L'OXALIS DES BOIS (oxalidacées)

    On l'appelle aussi alléluia, pain de coucou, oseille des bûcherons, surelle... et oxalide. C'est une petite vivace des sous-bois humides et ombragés, élégante, de 5 à 15 cm de haut, à souche rampante, fine, couverte d'écailles charnues sous le collet. Elle pousse parfois en tapis mais rarement ou jamais en sol calcaire, et c'est au mois d'avril, lorsque le coucou revient, que l'on remarque le plus souvent cette mignonne petite fleur blanche. Celles-ci étaient au bord du chemin qui va de Senlisse aux Vaux de Cernay, dans le bois.

      

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    Les feuilles sont formées de 3 folioles égales en forme de coeur, vert clair, qui se replient le soir et la nuit (très vague ressemblance avec la feuille des trèfles mais ceux-ci ne se rencontrent jamais à l'ombre en forêt). Les fleurs, blanches (ou jaunes) sont à 5 pétales (et 10 étamines), veinées de rose ou de bleu et s'épanouissent en avril/mai. Il y a souvent une seconde floraison en été. Fruits ovales à 5 angles qui éclatent à maturité en dispersant les graines (comme chez la violette odorante).

    Saveur acidulée. Les feuilles sont rafraîchissantes, diurétiques, riches en vitamines C mais attention car elles sont riches aussi en acide oxalique. Cette plante était récoltée autrefois vers Pâques, d'où son nom alléluia. Vous remarquerez, j'espère, à quel point ce blog "colle" au calendrier.

    Le symbole de l'Irlande et de la fête de Saint-Patrick, c'est en principe le trèfle mais certains disent que ce serait plutôt... l'oxalis.

     

     

     

  • L'ANEMONE SYLVIE (renonculacées)

    Encore une des premières fleurs du printemps ! C'est l'anémone sylvie (a. némorosa) ou anémone des bois, bien connue et très fréquente dans les bois clairs (hêtres, chênes) où elle forme parfois un véritable tapis (sauf dans le midi de la France).

    C'est une vivace à rhizome de 15/30 cm, poilue, avec une fleur solitaire blanche (parfois rose) au bout d'un long pédoncule (mars à mai). Feuilles palmées à lobes dentés. Fruits groupés en une masse globuleuse.

     

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    Elle est toxique et même les animaux (y compris le poulain...) ne la broutent pas car présence d'anémomine. L'anémone sylvie est cependant utilisée pour combattre la goutte, les maux de dents, l'eczéma et les rhumatismes.

     

     

  • LA CARDAMINE HERISSEE (brassicacées)

    Dans la série salades sauvages, je vous présente aujourd'hui la cardamine hérissée, ou cresson de terre, ou cressonnette. A cette époque de l'année, elle est encore souvent à l'état de rosette et c'est maintenant qu'il faut la cueillir si l'on veut la déguster en salade (comme la plupart des salades sauvages).

     

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    J'ai déja "parlé" ici de la cardamine des prés, c'est la même famille (ainsi que le cresson de fontaine). La cardamine hérissée est une petite vivace de 10 à 30 cm de haut, tout à fait discrète, glabre qui aime les terrains frais et humides comme le bord des fossés et des ruisseaux. Elle est fréquente dans toute la France.

    Les feuilles sont nombreuses et arrondies. Les fleurs (mars à novembre) sont blanches, petites, à 4 étamines. Siliques dressées qui éclatent à maturité, éjectant les graines lorsqu'on les touche.

      

    Cette petite plante a une saveur souffrée, piquante, proche du cresson. Se mange en salade ou en soupe. Elle est riche en vitamine C, diurétique, stimulante, expectorante. Attention à la douve du foie qui, comme les cresson, peut contaminer la cardamine hérissée.

    Ne pas confondre avec la véronique à feuilles de lierre.

  • LES CHATONS DU SAULE (salicacées)

    Après les chatons des noisetiers, voici les chatons des saules. Et des saules, il y en a de très nombreuses espèces : le saule blanc (le plus répandu), le saule triste pleureur, le saule des vanniers, le saule pourpre (chatons aux étamines pourpres)... Ils poussent tous dans les terrains humides et frais et ont des vertus médicinales voisines. Je vous en parlerai une prochaine fois...

    Mais revenons aux chatons qui, en ce moment, sont de sortie dans la nature. Et ils sont à leur avantage, mais attention aux allergies !

     

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    Sur cette photo, vous avez l'immense privilège... de voir sur la même photo la fleur mâle (à droite) et la fleur femelle (à gauche) alors que le saule est une plante dioïque. Chaque individu ne porte que des fleurs mâles ou que des fleurs femelles, mais jamais les deux en même temps. Seuls les mâles produisent des fleurs à étamines jaunes alors que les femelles produisent des fleurs à pistils, de couleur verte, nettement moins beaux (de mon point de vue).

    Comme le cornouiller mâle, c'est un arbre très "apprécié" des abeilles en cette période de l'année où le choix n'est pas encore abondant.

     

  • LE CORNOUILLER MALE (cornacées)

    C'est au mois de mars que l'on peut repérer aisément cet arbre car il est tout fleuri de jaune et ce, avant tous les autres. En plus, il n'a aucune feuille au moment de la floraison. Cet arbre de 4 à 7 m de haut est présent surtout dans l'est et le sud-est de la France mais il y en a un à Senlisse (Garnes), dans une propriété privée. Il déborde un peu sur le trottoir et j'ai vite fait de le remarquer à cette période de l'année. Original, non !!!

    Il peut pousser naturellement dans les bois ou les broussailles. On ne cultive plus cet arbre en France depuis longtemps.

     

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    Les fleurs du cornouiller mâle sont petites et très nombreuses, à 4 pétales groupées en ombrelles et attirent les abeilles. Le nectar rend (paraît-il...) les abeilles malades.

    Le fruit (la cornouille), de la taille d'une olive, arrive à maturité en septembre et est comestible (goût mélangé de cerise et de groseille). Je vous en reparlerai, le moment venu. En attendant, admirez ces petites fleurs... si vous en rencontrez au détour d'une balade.

     

  • LA VIOLETTE ODORANTE (violacées)

    Son autre nom commun : violette de mars. Sa floraison précoce et son parfum délicat (en principe, car parfois inodore) permettent de ne pas la confondre avec d'autres violettes comme la violette des bois, la violette de Rivin... Elles sont toutes aussi belles les unes que les autres et en plus, la confusion serait sans danger. Elle apparaît en général peu de temps après le tussilage, le plus pressé à fleurir après les froidures de l'hiver.

     

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    On la trouve Généralement au bord des chemins, des haies, dans les bois, près des habitations, partout où le sol est riche. Très fréquente.

    C'est une vivace à stolons émettant des rejets, de 5 à 15 cm. Il n'y a pas de tiges, les feuilles et les fleurs sortent directement du rhizome (mars à mai). Les feuilles sont en rosette, forme de coeur, finement dentées, avec un long pétiole. Les fleurs (1  à 1,5 cm), également longuement pédonculées, violet foncé à centre blanc ou entièrement blanches, 5 pétales dont 2 pétales supérieurs dressés. A l'arrière de la fleur, il y a un éperon creux.

     

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    On cueille la fleur de violette, et la feuille, pour les manger en salade car elle sont comestibles et riches en vitamines C et A (et un peu laxatives). En infusion, la violette fluidifie et facilite l'évacuation des sécrétions bronchiques, et calme la toux. On peut aussi préparer une excellente liqueur, du sirop ou des bonbons en faisant confire les fleurs.

    Autrefois, la violette était traditionnellement associée à la mort.