LE PASTEL DES TEINTURIERS OU GUEDE (brassicacées)

En octobre dernier, à mon retour du Gers, j'avais parlé ici de cette plante et de Lectoure ...mais je n'avais pas pu vous montrer la fleur car la floraison intervient de juin à août. La direction de ce blog ne reculant devant aucun effort pour satisfaire ses lectrices et lecteurs, voici la fameuse plan-plante qui donne le magnifique... bleu pastel.

 

 

Je précise que cette fleur ne pousse pas naturellement à Senlisse et que ce sont bien entendu les feuilles, et non la fleur, qui donnaient les "coques" ou "coquagnes" de couleur bleu pastel.

LE RESEDA JAUNE (résédacées)

Pour ne pas confondre avec la gaude (ou réséda jaunâtre), je donne le nom latin du réséda jaune : c'est reseda lutea.

 

 

C'est une annuelle ou bisannuelle de 30 à 60 cm , ramifiée, avec des feuilles entières dans le bas de la tige et très découpées au dessus. Les fleurs (mai à septembre)sont en épi compact lequel s'allonge au fur et à mesure que les fruits apparaissent. Fleurs jaune pâle, petites, à 6 sépales et 6 pétales très irréguliers. Fruit (capsule).

J'ai trouvé cette plante au bord de la route, dans le fossé. Assez fréquente.

LE MELAMPYRE DES CHAMPS (scrofulariacées)

Cette plante là, je ne l'avais jamais remarquée les autres années. Mais maintenant, j'ai l'oeil :-) Je la trouve sobre et belle (ce n'est pas du trèfle).

 

 

C'est une annuelle de 20 à 50 cm, avec une tige quadrangulaire, velue et peu ramifiée. Les feuilles sont opposées, sessiles, debtées, entières à la base et les supérieures teintées de rouge. Les fleurs (mai à août), en épis, sont violet et jaune. Corolle tubuleuse à 2 lèvres, la supérieure pourpre, en casque, l'inférieure à gorge jaune, fermée. Le fruit contient 2 graines toxiques.

Cette petite plante a une fonction chlorophyllienne et en même temps, tire sa nourriture des racines d'autres plantes (blé).

On la trouve surtout au bord des champs cultivés, les prairies. Relativement fréquente dans certaines régions.

 

 

LE CRESSON DE FONTAINE (brassicacées)

Après le cresson des prés (ou cardamine des prés), voici le cresson officinal c'est à dire celui des maraîchers. On rencontre cette plante aquatique vivace en eau peu profondes, au bord des rivières, des sources, des fossés, en principe dans des eaux pures au courant faible. Elle est assez fréquente. Pour les petits curieux, je précise que j'ai trouvé ce cresson près des Vaux de Cernay tout près d'une propriété où il y avait jadis... une cressonnière. Il y en avait aussi autrefois à Senlisse. Le cresson defontaine est actuellement en régression à l'état sauvage.

 

 

Ses feuilles sont alternes, vert foncé, luisantes, divisées en 5 à 7 parties, la dernière étant ovale. Il forme des colonies denses avec ses tiges couchées pouvant atteindre parfois 2 m de long , anguleuses, et ses racines adventives.

 

 

Ces tiges se redressent dans leur partie terminale où l'on peut voir de mai à octobre des grappes de petites fleurs blanches à 4 pétales allongés.

 

 

Ses fruits sont des sortes de petites gousses allongés et recourbés en croissant avec à l'intérieur des graines disposées sur deux rangs dans chacune des deux loges du fruit.

La plante dégage une odeur forte au froissement. Il paraît... que son nom latin (nasturtium officinale) signifie littéralement "tordre le nez". C'est un bon indicateur de la qualité de l'eau mais pas des parasites. Il peut en effet transmettre la douve du foie et il est donc nécessaire de le faire cuire si l'on veut absolument y goûter car la cuisson détruit ce parasite. En Europe centrale, on fabtrique une espèce de choucroute par lactofermentation.

Le cresson est stimulant, diurétique, dépuratif, expectorant, antiscorbutique, et riche en vitamines C, B, en fer, en iode...

LA PULMONAIRE (borraginacées)

"Le poumon, le poumon, vous dis-je ..." Et oui, son nom provient du mot "poumon" car autrefois, elle était recherchée pour ses vertus pectorales. De nos jours, la science moderne lui dénie ces propriétés et elle est même considérée comme suspecte toxique par certains. Ses autres noms ? Herbe aux poumons, sauge de Jérusalem.

 

 

C'est une vivace à rhizome de 15 à 40 cm , rugueuse, avec des poils. Les feuilles sont souvent tachées de blanc, les supérieures ovales, engainantes (ces feuilles augmentent leur nombre après la floraison). La tige est épaisse, velue et anguleuse et porte un groupe de fleurs en tube, d'abord rouges en bouton, puis passant progressivement à un beau bleu. Floraison de mars à mai.

Cette plante est assez fréquente dans la nature, dans les bois ombragés. Pour tout dire, je ne l'ai pas trouvée autour de Senlisse mais dans la région d'Orléans.

LA PIMPRENELLE (rosacées)

Cette petite vivace est une de mes préférées. J'en ai quelques pieds dans mon jardin mais depuis la semaine dernière, j'en ai découvert à l'état sauvage en pleine campagne, au bord d'une petite route où la faucheuse n'était pas encore passée. Il paraît qu'elle est très commune en France, dans les fossés, les talus, les friches.

 

 

Elle est élégante avec sa fleur très particulière, au sommet de tiges dressées, anguleuses, poilues, de 30 à 50 cm de haut. C'est en fait un groupe de fleurs sans pétales, avec calices vert rougeâtre et stigmates rouge vif. Etamines qui pendent à anthères jaunes (floraison de mai à septembre).

 

 

Les feuilles, surtout groupées à la base de la plante, en rosette, sont composées de nombreuses folioles profondément dentées. Ces feuilles ont une saveur astringente ressemblant un peu à celle du concombre ou du petit pois cru. Elle est donc utilisée en mélange avec les salades, les crudités, les soupes, les omelettes.

C'est fini pour aujourd'hui. Au lit. "Bonne nuit les petits, faites de beaux rêves"...

LE MUSCARI A TOUPET (liliacées)

Je connaissais surtout le muscari pour en avoir dans mon jardin et maintenant je rencontre dans la nature, à l'état sauvage, le muscari à toupet qui, lui aussi, est cultivé comme plante ornementale.

 

 

Il est plutôt original avec des fleurs alternes et espacées beiges ou verdâtres plus ou moins cylindriques, et d'autres formant un toupet de fleurs violettes juste au dessus des premières. La floraison intervient d'avril à juin donc plus tardivement que le muscari en grappe.

 

 

C'est une petite vivace à bulbe de 20 à 60 cm avec 3 à 5 feuilles. Il est fréquent sauf dans le nord de la France et dans l'est.

Ses autres noms communs ? Queue-de-poireau, muscari chevelu, ail à toupet, poireau roux...

 

 

LA SAXIFRAGE GRANULEE (crassulacées)

On l'appelle aussi casse-pierres... Ce qui est plutôt original.

C'est une vivace de 20 à 40 cm de hauteur, assez fréquente dans les pelouses, les talus, les prés et le bord des chemins (c'est là que je l'ai trouvée). Les feuilles sont presque toutes à la base, pétiolées, arrondies, crénelées, un peu épaisses (comme une plante grasse).

 

 

Il y a quelques feuilles sur la tige, mais elles sont petites et de forme allongée. Les tiges sont ramifiées au sommet seulement avec des poils visqueux. Fleurs blanches (avril/juillet), odorantes, 5 pétales blancs.

Pourquoi casse-pierres ? Très, très bonne question... mais je ne sais pas y répondre.