Cette verveine, dite aussi verveine officinale, a bien d'autre noms communs : herbe sacrée, herbe à tous les maux, herbe aux sorciers, herbe aux enchantements. Vous vous doutez qu'il s'agit d'une plante précieuse...
Et pourtant, c'est une vivace fréquente mais discrète, filiforme, de 30 à 120 cm de haut, qui pousse à la campagne, sur les talus, les bords de chemins, dans les bois clairs, et même les friches. Les tiges carrées, creuses, sont pratiquement dépourvues de feuilles et se divisent en rameaux symétriques. Feuilles en rosette au printemps. Les fleurs (juin à octobre) sont petites (3 à 4 mm), blanches et mauves, groupées en un petit épi au sommet des rameaux.
Cette verveine était considérée par les Grecs, les Romains et les Celtes comme une plante sacrée. Ils la vénéraient tout autant que le gui et pensaient qu'elle chassait les mauvais esprits. Elle était supposée donner la voyance, servait à composer des philtres d'amour et était utilisée pour soigner l'épilepsie (aucun rapport avec les philtres...), les fièvres, les accouchements difficiles et d'innombrables maux.
De nos jours, on lui reconnaît principalement des vertus toniques, digestives, diurétiques, anti-névralgiques, galactogènes et fébrifuges. Les infusions sont recommandées en cas de digestion difficile, ballonnements, maux d'estomac, rhumatismes, cellulite...