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nature - Page 26

  • LE FUSAIN (célastracées)

    Celles et ceux qui connaissent Olaf (!) se souviennent peut-être de son... (comment dire) enthousiasme, attachement, admiration pour le fusain, cet arbuste (2 à 4 m) avec des petites fleurs verdâtres (et discrètes) qui passent complètement inaperçues en mai/juin mais dont les fruits d'un très beau rose clair à rose foncé carminé sont très, très, très décoratifs. Au bord de la route, à Senlisse, il y a actuellement plusieurs de ces arbustes dont le rose éclate au soleil... et j'aime ça.

     

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    Les fruits sont des capsules de 13 à 15 mm ayant une forme très particulière, à 4 lobes et c'est la raison pour la quelle ce fusain à d'autres noms communs : bonnet de prêtre, bonnet d'évêque, bonnet de cardinal, mais aussi bois carré (?). Chaque capsule s'ouvre à maturité et contient une graine dans chaque loge. A cette époque de l'année, les feuilles (caduques, opposées, lancéolées) prennent une belle couleur rougeâtre ou violacée, et vont bien vite tomber.

     

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    Le bois de cet arbuste, carbonisé en vase clos, donne le fusain des dessinateurs et pour diminuer son intensité sur le papier à dessin, on utilise de la mie de pain (ou une gomme molle).

    Pour terminer, devinez... C'est TOXIQUE !!! Mais aucune confusion possible, à mon avis, avec une autre plante ou arbuste. L'originalité n'est-elle pas incomparable...

     

  • HYPHOLOME EN TOUFFES (strophariacées)

    Jusqu'à maintenant, il n'y a pas beaucoup de champignons dans les bois de Senlisse et dans la région. Comme je le disais précédemment, pas assez d'eau et nuits froides en septembre... C'est sans doute aussi la raison pour la quelle cette année les feuilles tombent des arbres tôt dans la saison.

    Malgré tout, on trouve ce champignon très commun, du printemps jusqu'à l'automne, notamment en touffes épaisses sur les souches pourries, dans les bois de feuillus.

    Le chapeau est d'un beau jaune de souffre, souvent un peu roussâtre au centre. Les lamelles, jaunes à reflets verdâtres, deviennent brunes foncées à maturité. Le pied est grêle, élancé, nuancé de roux à la base. Sa chair, jaune, au goût (paraît-il...) très amer, le rend immangeable. Il est même suspecté de toxicité.

     

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    Inutile donc de le goûter !!! Je compte sur vous...

  • LA BRYONE DIOIQUE (cucurbitacées)

    Encore une baie sauvage très TOXIQUE, dans toutes ses parties. Elle a beaucoup d'autres noms communs : couleuvre, fausse coloquinte, gros navet, herbe aux femmes battues, navet du diable, racine des vierges, vigne blanche, vigne du diable...

    Elle est très fréquente dans les haies, broussailles, lisières des bois, grillages de clôtures. En octobre, les feuilles sont presque toujours tombées et la bryone fait penser à une guirlande ou un collier de perles rouges.

     

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    C'est une herbacée vivace, dioïque, à tubercule, très grimpante (jusqu'à 4/5 m), à poils raides, avec à chaque feuille une vrille qui s'accroche à tout ce qui est à sa portée. La tige est vert clair avec des lignes longitudinales vert plus foncé.

    Les feuilles sont en général à 5 lobes avec le central un peu plus grand. Les fleurs sont vert/jaunâtre, en bouquets et en clochettes (mai/juillet).

     

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    Les baies sont jaune/verdâtre puis rouge mat, sphériques, contenant un jus à l'odeur forte et 2 à 8 pépins (septembre/octobre).

    La confusion est possible avec le tamier.

  • LA GUEDE, OU PASTEL (brassicacées ou crucifères)

    Pour une fois, je vais donner le nom latin de ma plante mystérieuse. C'est le pastel des teinturiers, ou isastis tinctoria, et cette plante est appréciée depuis la préhistoire pour ses propriétés tinctoriales (certaines parties peuvent servir à préparer des colorants et des teintures).

    C'est une bisannuelle qui pousse au bord des routes et dans les friches (terrains calcaires). La première année, elle produit seulement une rosette de feuilles ovales. Au printemps suivant, une tige violacée s'érige avec des feuilles bleu, en fer de lance et de plus en plus petites vers le sommet (80 à 100 cm de hauteur). Les fleurs d'un jaune vif (avril à juillet) sont en large parapluie épanoui, avec 4 sépales et 4 pétales. Si on les froisse, elles dégagent une odeur de radis (c'est la parente fourragère du navet, colza, choux et radis). Les fruits sont des siliques, pendantes. Propriétés antiscorbutiques et cicatrisantes.

    Si cette plante assez ordinaire me plait autant, c'est avant tout pour son histoire et pour le bleu naturel et exceptionnel que l'on peut obtenir après d'astreignantes transformations des feuilles. Il s'agit bien entendu du bleu des volets de ma dernière note (1er indice).

    Ce pastel a été cultivé de longue date et la fabrication des boules de pâte confectionnées avec les feuilles broyées ("coques" ou "coquagnes") qui servaient à préparer les bains colorants apporta la richesse au XVIème siècle dans tout le sud-ouest, vers Albi et surtout Toulouse. D'ou l'origine de l'espression "pays de cocagne".

    Mais cette prospérité ne dura pas toujours. La concurrence d'autres pays ainsi que la chimie finirent par venir à bout de cette fabrication laborieuse et difficile. Lentement, la culture du pastel fut abandonnée.

    Mais en 1994, un couple d'esthètes s'installe à Lectoure dans le Gers. Ils sont séduits par le bleu du pastel. Des recherches sont alors entreprises, des champs sont replantés et après trois ans d'efforts, un nouveau procédé artisanal de fabrication du fameux pigment voit le jour. C'est le pigment bleu de Lectoure, d'une pureté exceptionnelle. Henri Lambert, un belge passionné et son épouse, américaine, fondent une société et déclinent divers produits : beaux arts, décoration, mode, peinture...

     

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    Elle est pas belle mon histoire, même si la plante est un peu banale ? Pour finir, je précise que Lectoure est une ville située sur l'un des chemins que les Jacquets empruntent pour se rendre à Compostelle (2ème indice). Bon courage Pierre, tu approches (message personnel...)

  • LE CORNOUILLER SANGUIN (cornacées)

    C'est un arbrisseau de 1 à 5 m, caractérisé par des feuilles (caduques) opposées avec des nervures secondaires arquées convergent vers la pointe de la feuille. Oui, ce n'est pas très commun !

     

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    Les fleurs sont blanches, à 4 pétales, en corymbes (floraison de mai à juillet).

    Quant aux fruits, ce sont de petites baies en grappes, rouge puis noire, contenant un gros noyau globuleux. A l'automne, les feuilles deviennent lie-de-vin.

    L'espèce est très commune (lisières de forêts, haies...). Ses autres noms : bois puant, bois punais, sanguine, cornouiller femelle.

    L"égèrement toxique. Confusion possible (pas pour Sambuca) avec le sureau noir.

  • LE BOLET RUDE

    C'est une espèce très commune que l'on rencontre surtout sous les bouleaux, de juin à octobre. Il est comestible et ne noircit pas mais sa chair un peu molle fait qu'il n'est guère tentant... et je ne le mange pas.

     

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    Il pousse même dans le petit bois, au fond de mon jardin. Dommage que les giroles, cèpes de Bordeaux et autres morilles ne s'acclimatent pas de la même manière !!!

    Cette année, je crains qu'il n'y ait pas beaucoup de champignons autour de Senlisse, les nuits ont été froides ces dernières semaines et il n'a pas beaucoup plu en septembre. Quel dommage, pour les champignons... et pour moi !!!

  • LA SALICAIRE (lythracées)

    C'est une vivace de 0,30 à 1,50 m, poilue, avec une tige à 4 angles, aux feuilles opposées, parfois alternes dans le haut,allongées comme des feuilles de saule, un peu arrondies dans le bas.

     

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    La fleur est rose violacé, formant un long épi au sommet. calice poilu aux dents inégales, 12 étamines (6 longues et 6 courtes). Le fruit est une capsule ovoîde s'ouvrant par 2 volves. Floraison de juin à septembre.

    Fréquente dans les fossés, bord des rivières et des mares, clairières humides.

  • LA BUGLOSSE TOUJOURS VERTE (borraginacées)

    Il existe plusieurs buglosses (ou anchusa) dont la buglosse des champs, assez fréquente autour de Senlisse. Mais c'est de la buglosse toujours verte dont je veux "parler" aujourd'hui.

    Lors d'une promenade dans l'Orléanais, au printemps dernier, nous avons remarqué une plante dont la fleur ressemblait au myosotis (ou à la véronique...) mais pas du tout les feuilles. Nous avons décidé d'en ramener un exemplaire et de la transplanter dans le jardin. Voici le résultat après quelques mois :

     

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    Avant de vivre librement..., cette plante était cultivée à l'origine au Portugal et en Espagne. C'est une vivace de la même famille que la bourrache, de 40 à 100 cm, aux fleurs d'un bleu vif avec un oeil blanc, s'épanouissant (normalement) d'avril à juillet. Celle ramernée dans mon jardin est en pleine floraison depuis septembre dernier et semble se plaîre !

     

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    Les feuilles de cette plante sont énormes et disproportionnées par rapport aux fleurs. Quant à la tige, si elle est brisée, elle peut émrettre de nouvelles tiges qui porteront des fleurs. La racine est pivotante, cassante et elle se régénère aussi lorsqu'on la brise.

    Comme vous voyez cette plantre originale ne manque pas de moyens pour se reproduire et subsister...