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  • LA MATRICAIRE ODORANTE (astéracées)

    Jeudi dernier, j'ai évoqué différentes petites fleurs blanches ressemblant toutes, plus ou moins, aux marguerites. La matricaire odorante est cependant assez facilement identifiable.

     

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    Elle est aussi appelée fausse camomille... C'est une petite plante aux tiges épaisses de 10 à 15 cm de haut.  M.C PAUME écrit dans son livre que son parfum rappelle celui de l'ananas et de la pomme verte... Pourquoi pas !

    Sa grande caractéristique, c'est que ses capitules n'ont pas de fleurs ligulées, les fleurs formant un cône vert pâle proéminent. Quant aux feuilles, elles sont très découpées.

    Et cette fausse camomille détient les vraies vertus des camomilles, mais en plus doux : en infusion pour ses propriétés antispasmodiques, stomachiques et en usage externe, elle est antiseptique et cicatrisante. C'est bon à savoir !

  • LA CAMOMILLE MATRICAIRE (astéracées)

    C'est la "camomille" sauvage la plus connue. Elle est commune dans les champs de céréales (quand il n''y a pas eu trop de désherbants), les fossés au bord des routes, les friches. Les feuilles sont découpées, alternes, très étroites. Les capitules de 1 à 2,5 cm sont très odorants avec un réceptacle fortement bombé et CREUX (ce qui permet l'identification). La collerette des fleurs blanches s'affaissent vers le bas lors de l'épanouissement, la nuit et par temps gris.

    Son nom provient de matrice. Autrefois, les femmes de la campagne l'utilisaient pour calmer les douleurs des règles et, il n'y a aucun rapport, pour donner des reflets dorés aux cheveux. Les fleurs ont des propriétés cicatrisantes, anti-inflammatoires, antioxydantes, anti-ulcéreuses, et sédatives du système nerveux. C'est tout !

     

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    Ce n'est pas toujours évident de distinguer les différentes fleurs ressemblant à des petites marguerites (odorantes, pas odorantes, grande taille, petite taille, feuilles très découpées...) et les camomilles sont nombreuses dans le language courant. Il y a la camomille sauvage, la camomille romaine, la grande camomille, la matricaire inodore, l'anthémis des champs... De quoi perdre son latin (surtout lorsque l'on ne l'a jamais pratiqué).

  • LA MAUVE SYLVESTRE (malvacées)

    C'est une vivace de 40 à 120 cm, fréquente, poilue, aux tiges plus ou moins couchées. Les feuilles sont arrondies ce qui la distingue (en principe) de la mauve alcée et de la mauve musquée, ou herbe à fromage. Quant à la petite mauve, elle est petite (10 à 40 cm), ce qui est logique :-)

     

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    La fleur est rose vif à nervures plus foncées, groupées par 2 ou plus. C'est la plus courante des mauves mais toutes les Malvacées sont comestibles. Les feuilles restent tendres toute l’année et elles se consomment en soupe (la recette est à disposition...), comme des épinards. Les fleurs sont dégustées crues en salade ou comme décoration. La mauve est consommée en Algérie comme légume et elle se trouve souvent sur les marchés.

    Ses vertus sont nombreuses (il semblerait qu'elle soigne tout... ou presque). Enfin, elle est très riche en vitamine A, en calcium et en fer. Qui dit mieux ?

  • L'EUPATOIRE CHANVRINE (astéracées)

    ... ou eupatoire à feuilles de chanvre (cannabis). Mais ça ne se fume pas !.

     

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    C'est une vivace de 0,40 à 1,50 m, poilue, avec une tige souvent rougeâtre. Les feuilles sont opposées, comprenant 3 à 5 folioles dentées (les feuilles du haut sont entières). Les fleurs, roses ou pourpres, sont groupées en inflorescence et intéressent fort les papillons et les abeilles.

     

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    Les fruits sont noirs à longue aigrette blanche. Floraison de juillet à septembre (c'est un peu la fin de ces jolies flreurs en ce moment autour de Senlisse). Très fréquente, notamment dans les lieux humides ou frais.

    Toutes les parties de cette plante médicinale sont actives : tonique, vermifuge, fébrifuge, diurétique... Et il paraît que les cerfs blessés viennent frotter leur plaie contre elle (l'eupatoire chanvrine) pour cicatriser plus vite !!! Même les cerfs font appel aux médecines douces...

     

     

  • LE ROSEAU COMMUN (poacées)

    C'est une plante vivace que  tout le monde connaît, je pense. Les tiges (1 à 4 m) sont raides et fragiles (2 cm maxi de diamètre), feuilles alternes, effilées, à bord coupant, de 1 à 3 cm de large.

     

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    Inflorescence de 10 à 30 cm, composées de petits rameaux sur lesquels s'attachent des épillets violacés. Floraison de juin à septembre.

     

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    On trouve le roseau commun sur les berges des étangs, les mares, dans les fossés, partout en zone humide. Très fréquent et envahissant. Ce sont les roselières où il protège la faune, et a un rôle d'épuration des eaux. Mais il fait aussi disparaître petit à petit les zones inondées par son action de comblement (ici).

    On se sert de ce roseau pour fabriquer les canisses et pour couvrir certaines toitures (chaumières). Il est récolté surtout en Camargue et les marais de la Brenne (magnifique région pour qui aime la nature).

    Enfin, ne pas oublier que si "l'homme n'est qu'un roseau , le plus faible de la nature, c'est un roseau pensant"...

  • LA CARDERE (dipsacacées)

     

    Cette plante bisannuelle de 0,50 à 2,00 m a un autre nom, familier et peu commun. Il est joli comme tout : cabaret des oiseaux. Je suis certain que vous voulez connaître la raison. C'est fort simple : elle possède de larges feuilles soudées deux à deux formant une sorte de coupe. Ainsi lorsqu'il pleut, les oiseaux viennent y boire. C'est tout de même plus joli et évocateur que le nom latin : dipsacus sylvestris...

     

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    Tout est épineux ou presque sur cette plante  : la tige mais aussi les feuilles. Les fleurs sont très petites, mauves ou violettes, en inflorescence munie de longs aiguillons. La base est entourée de longues bractées également épineuses. Floraison de juillet à août. Assez fréquente.

    Autrefois, on se servait de cette plante pour carder la laine. Maintenant, elle est souvent cueillie et séchée pour son aspect décoratif.

  • LE CIRSE POTAGER (astéracées)

    Voici un cirse relativement peu connu (je crois...). Je l'ai rencontré pourtant à Senlisse, dans un fossé au bord de la rue du Moulin d'Aulne et en grand nombre à Clairefontaine, en zone humide. Les cirses sont souvent confondus avec les chardons dont ils sont très proches.

     

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    Il s'agit d'une plante vivace assez haute (jusqu'à 1,50 m) et fréquente, paraît-il, dans le Jura et en Lorraine. J'ai au moins une lectrice qui va pouvoir confirmer... ou infirmer. Elle se plaît (la plante !) le long des bois et dans les lieux humides. Les feuilles, en rosette au printemps,  sont très longues (parfois 70 cm, vert clair, très divisées et embrassent la tige. Les capitules jaune pâle sont enveloppées de feuilles vert pâle. Les akènes portent une aigrette plumeuse.

    Les racines et les feuilles (très jeunes) se mangent.  La plante est riche en inuline.

     

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    M.C. PAUME donne une recette de potée au cirse potager dans son livre "Sauvages et comestibles".

  • L'ACHILLEE MILLEFEUILLE (astéracées)

    Cette vivace de 20 à 50 cm que l'on trouve partout en France en ce moment, notamment au bord des routes, sur les talus et dans les prairies est bien une mauvaise herbe. Elle à beaucoup d'autres noms : herbe aux coupures, herbe aux charpentiers, aux militaires, aux cochers, saigne-nez, sourcil de Vénus, herbe de la Saint-Jean... j'arrête là.

     

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    On la reconnait assez facilement grâce notamment à ses tiges non ramifiées et à ses feuilles vert foncé très allongées et découpées en fines lanières courtes. Les fleurs (environ 5 mm) sont petites et serrées les unes contres les autres, blanches, parfois roses (il existe même une achillée hibride rouge vendue dans le commerce). Elles ont un parfum très aromatique, camphré, que je n'aime guère. Il existe de nombreuses variétés.

    Ses vertus médicinales sont trop nombreuses pour être évoquées ici mais elle est avant tout spécifique du traitement des plaies. Elle soigne  bien d'autres maux très divers.

    Le nom "achillée" proviendrait (peut-être) d'Achille qui aurait utilisé la plante pour guérir les blessures de ses soldats. Quant à "millefeuille", il ne s'agit aucunement d'une évocation du gâteau :-)