Son vrai nom, c'est capselle bourse-à-pasteur, et il n'y a aucun rapport avec Louis Pasteur. Cette plante doit son nom à la forme de son fruit rappelant celle d'une ... escarcelle. On l'appelle aussi bourse à berger, molette à berger, bourse de capucin, moutarde de Mithridate..
C'est une annuelle, persistant parfois en hiver, de 15 à 40 cm, poilue ou non, avec une rosette de feuilles à la base. Les fleurs sont minuscules et blanches (février à novembre). Les fruits (silicules) sont en forme de coeur, très caractéristiques.
On la trouve dans tous les lieux secs et incultes et elle se propage grâce aux très nombreuses graines qu'elle libère. Pourtant je la rencontre, me semble-t-il, moins souvent qu'il y a quelques années.
Une anecdote : pendant la Première Guerre mondiale, elle remplaça l'ergot de seigle comme remède contre les hémoragies.
Au printemps, les feuilles sont plaquées au sol et disposées en rosette (ressemble à celle du coquelicot). Ce sont ces rosettes (croquantes et à la saveur un peu salée) que l'on récolte au printemps et parfois à l'automne pour manger crues mélangées à d'autres salades sauvages, ou cuites. Encore faut-il reconnaître ces rosettes alors que la graine si caractéristique n'est pas encore là ! Ces graines sont très recherchées par les oiseaux et les poules. Et les Chinois cultivent cette plante et la consomment comme un légume. Les Japonais, je ne sais pas :-)
Enfin, dans le langage des fleurs, c'est le remède au mal d'amour et avec la capselle bourse-à-pasteur, "une de perdue, dix de retrouvées"...