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Plantes à fleurs blanches - Page 10

  • LA RENOUEE DU JAPON (polygonacées)

    Le POLYGONUM JAPONAIS, est une calaminté au même titre que la jussie car cette grande plante invasive à croissance rapide, appelée aussi bambou japonais, prend la place de toutes les autres plantes et se multiplie à la vitesse V (rien à voir et ne pas confondre avec la renouée des oiseaux, la renouée persicaire...).

    Importée d'Asie du S.E en 1939 comme plante ornementale, elle s'est rapidement propagée dans pratiquement toute la France au point de mettre en danger l'équilibre de nos écosystèmes (elle est devenue l'ennemi public végétal n° 1 en Angleterre). Elle se rencontre au bord des routes et des chemins, sur les talus, les terres incultes ou cultivées, dans les marais, les forêts, et surtout le long des canaux et des rivières.

     

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    Elle produit des tiges creuses, hautes parfois de plusieurs mètres (3 m), comparables un peu à des tiges de bambou. Les feuilles sont  belles, larges et pointues, triangulaires, vert foncé et les fleurs blanches (août/septembre).

     

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    Elle ne se reproduit pas grâce à ses fleurs mais par ses racines qui peuvent descendre à plus de 3 m de profondeur et qui sont si grosses qu'il faut parfois une scie pour les couper. Et tant qu'il reste un bout de racine, la plante se reproduira. Sa croissance rapide, les toxines qu'elle secrète au niveau des racines, la densité des tiges créant un véritable mur végétal et empêchant les autres plantes de pousser... en font un terrible danger surtout pour nos rivières. Les traitements aux herbicides chimiques ne semblent qu'endormir la plante et actuellement les recherches portent plutôt sur la lutte biologique, avec les dangers que cela peutt présenter pour les autres plantes. Il reste la solution de couper les jeunes tiges régulièrement mais c'est lassant... et puis ça ne règle pas le problème de la propagation des racines.

    Conclusion : avant d'installer la renouée du Japon dans un jardin, y réfléchir à 10 fois !

  • LE LYCOPE D'EUROPE (lamiacées)

    Encore une plante des marais, des fossés, des bords de rivière, et des bois humides. On l'appelle aussi patte-de-loup ou chanvre d'eau. C'est une vivace de 20 à 100 cm de haut que j'ai rencontré plusieurs fois autour de Senlisse et qui est reconnaissable assez facilement avec ses tiges carrées, raides et ramifiées géométriquement.

     

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    Les feuilles d'un joli vert sont opposées, et profondément dentées (plus que celles de l'ortie dioïque). Quant aux fleurs (juillet à septembre), elles sont plutôt petites, blanches, marquées de rouge à l'intérieur et groupées au niveau de chaque paire de feuilles supérieures. Calice à 5 dents pointues. 2 étamines dépassant la corolle.

    Les spores sèches de cette plante constitue un remède classique de l'homéopathie (lycopodium) et soigne notamment le foie, le tube digestif,la peau, le système nerveux... et la prostate.

     

     

  • LA RONCE BLEUATRE (rosacées)

    C'est la fin des mûres et les gelées succulentes sont rangées dans l'armoire pour l'hiver (en espérant qu'il en restera quelques pots à ce moment là...). Mais connaissez vous la fausse mûre, ou ronce bleuâtre ? J'en vois de moins en moins souvent le long des chemins et voici donc le prétexte pour en "parler" aujourd'hui puisque je l'ai photographiée cette semaine.

     

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    C'est comme la mûre mais la plante a des tiges plus courtes (0,20 à 0,80 cm) avec des rameaux cylindriques grêles garnis de beaucoup d'aiguillons mous. Les fruits (septembre) sont en bouquets terminaux composés de grains agglomérés peu nombreux (souvent 3 à 5, parfois 1) et plus gros que ceux de la mûre. La couleur de ces grains est tout à fait belle et ils sont recouverts d'une pruine qui leur donne un ton gris-bleu et mat remarquable (comme les prunelles). A l'intérieur, il y a une graine un peu rouge, en forme de virgule.

    La fleur est blanche en petits bouquets dressés. 5 sépales et 5 pétales fripés. Nombreuses étamines à longs filets blancs et anthères verdâtres.

    Enfin, il faut préciser que comme la mûre, le fruit se mange mais qu'il est acidulé (et puis, il faut encore plus de temps pour les ramasser...)

  • LE CHOU MARIN (brassicacées)

    Pour le W.E., nous quittons Senlisse pour aller à la mer... avec le chou marin ou crambe maritime. Je crois déceler chez certains comme une petite déception -:)

     

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    C'est une vivace de 30 à 60 cm , en touffe qui vit sur les plages du littoral, au milieu parfois des galets, sur les falaises et qui ressemble au chou.

    Les feuilles sont charnues et ondulées alors que les tiges sont épaisses. Les fleurs (environ 1 cm), blanches, apparaissent de mai à juin. Les fruits sont des silicules à 2 parties, contenant 1 ou 2 graines, dispersées parfois par la mer.

     

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    "Ca se mange" et ce chou était autrefois cultivé. Il s'écrit qu'il était cultivé au potager royal de Versailles, c'est à dire à quelques kilomètres de Senlisse. Les Romains le conservaient en barils comme de la choucroute.

    ATTENTION, c'est une espèce protégée !

  • L'HERBE A ETERNUER (astéracées)

    Nous étions, il y a peu, au bord de la rivière avec la jussie, nous y restons avec l'achillée sternutatoire (sternutatoire signifiant : qui provoque l'éternuement) appelée aussi bouton d'argent. En fait, il semblerait qu'elle ne fait pas éternuer grand monde... On la trouve principalement dans les lieux humides, le long des cours d'eau, dans les fossés, les prairies mouillées.

    C'est une vivace qui dure toute l'année, assez commune, à tige dressée de 20 à 70 cm de haut et à rizhome rampant, aux feuilles étroites et très dentées. Elle fleurit en été, l'inflorescence est d'un blanc ivoire très pur. Les fruits sont des akènes.

     

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    On la trouve aussi sous sa forme cultivée dans les jardins mais avec des fleurs doubles. Moi j'aime beaucoup la fleur simple et sauvage, très belle.

  • LA GUIMAUVE OFFICINALE (malvacées)

    On l'appelle aussi guimauve sauvage ou mauve blanche, ressemble à la mauve sauvage, et à la rose trémière.

    C'est une plante des marais salés, fréquente dans l'Ouest sur le littoral, naturalisée ici et là et parfois cultivée dans les jardins. Je ne l'ai donc pas rencontrée autour de Senlisse à l'état sauvage mais dans le marais de la Grande Brière, à l'ouest de Nantes.

     

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    Cette vivace de 0,50 m à 1,50 m est caractérisée par ses feuilles soyeuses, ovales ou triangulaires, d'une très grande douceur. On dirait presque du velours (poils soyeux très fins et denses qui recouvrent les deux faces des feuilles). Les tiges sont fortes et dressées avec, de juin à septembre, des fleurs blanches ou rose pâle, assez petites (solitaires ou en groupe), à l'aisselle des feuilles supérieures : double calice et étamines soudées sur les pistils.

    Autrefois, la guimauve comptait parmi les plantes des jardins des monastères. Elle fait partie des 7 fleurs pectorales; elle calme la sécheresse et l'inflammation de toutes les muqueuses. On donnait à mâcher les racines aux bébés dont les dents poussaient pour calmer l'irritation des gencives.

  • LE SUREAU NOIR (caprifoliacées)

    J'ai déja parlé ici du sureau rouge et du sureau yèble... Aujourd'hui, c'est du sureau noir (sambucus nigra) dont il est question, ou grand sureau, ou sambuc, ou suin.

    Il faut tout d'abord indiquer qu'il s'agit d'un arbre ou arbuste (2 à 10  m de haut), ornemental, à feuilles caduques que l'on trouve souvent près des maisons, dans les bois, les haies, un peu partout en terrains gras. Il est le premier dont les bourgeons éclosent, parfois au mépris du gel, avant même parfois le printemps. Ses branches à l'écorce crevacée sont remplies d'une moelle blanchâtre très tendre et constituent un refuge pour nombre d'oiseaux dont les passereaux. Quant aux feuilles, vert sombre, elles sont grandes (20 à 25 cm), ovales, dentées, et divisées en 5 à 7 folioles.

    Les inflorescences (juin/juillet), en ombelles (10 à 20 cm de diamètre) sont constituées de très nombreuses petites fleurs dressées, odorantes, hermaphrodites, d'un beau blanc jaunissant en séchant. Calice à 5 sépales pointus, corolle bien ouverte à 5 pétales arrondis, 5 étamines à grosses anthères jaune citron.

     

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    Les fruits (août/septembre), très nombreux, sont en grappes lourdes et le plus souvent pendantes. Baies rougeâtre devenant ensuite noires, luisantes, à peau mince, de 5 à 7 mm de diamètre, généralement sphériques, avec pas de chair mais un jus rouge vineux et 3 ou 4 pépins aplatis, arrondis d'un côté, pointus de l'autre.

     

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    Avec ces baies juteuses, on confectionne des gelées, des marmelades, des jus, des sirops, des vins... et le rob. Attention, elles ont un effet purgatif à forte dose. Pour les recettes, c'est ici (beignets...)

    Attention aussi à ne pas le confondre le sureau noir avec le sureau yèble, beaucoup plus petit en taille, dont les grappes noires ne se consomment pas et qui sont toujours dressées alors que celle du sureau noir sont pendantes, leur poids faisant plier les tiges vers le bas.

    A la maison, j'ai un "bouffadou" ramené il y a longtemps du Limousin (tige de sureau évidée de sa moelle servant à attiser le feu en soufflant dedans).

     

  • LE GALINSOGA (astéracées)

    Cette plante annuelle d'origine tropicale est l'ennemie du jardinier car elle se répand parfois bien plus vite que ses semis, quand la terre est riche. Elle disparaît aussi très vite avec les premières gelées nocturnes.

    J'aime bien son nom, mais sans trop savoir pourquoi. Il en a plusieurs autres : soldat galant (j'aime bien aussi ...), herbe aux Français (appelée ainsi par les Allemands). Il y a un galinsoga à petites fleurs et un galinsoga cilié, plus velu.

     

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    On l'identifie facilement car ses tiges sont très ramifiées, ses feuilles ovales, opposées, dentées, ressemblant un peu à celles de l'ortie, et surtout, ses fleurs sont très originales. Le capitule (5 mm) est constitué d'environ 20 petites fleurs jaunes serrées, et 4 ou 5 sur le bord, blanches, à 3 dents. Comme si une partie de la fleur avait été arrachée...

     

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    Voila, c'est tout et ça méritait bien d'ouvrir l'oeil, je crois !