Après la renouée amphibie, modèle aquatique, voici la renouée persicaire (polygonum persicaria), qui aime également l'humidité puisqu'on la trouve fréquemment et principalement sur les berges des rivières et des étangs, les terrains vagues, les cultures, dans les sols argileux et riches en azote.
Cette mauvaise herbe est une annuelle de 10 à 70 cm aux feuilles alternes, allongées et marquées généralement d'une tache noirâtre. La tige érigée ou couchée est ramifiée, teinté de rouge et renflée aux noeuds comme toutes les renouées. Les fleurs sont rose, très petites, groupées en épis denses et allongés (juin à octobre). Fruits globuleux, noir brillant.
Ses autres noms communs : pied rouge, fer à cheval. Autrefois, on bassinait les chevaux assaillis par les mouches et les taons avec une dédoction de cette mauvaise herbe et les insectes ne s'approchaient plus ensuite des bêtes.
Il existe encore d'autres renouées : la renouée des oiseaux, la renouée bistorte, la renouée à fleurs de patience... et la renouée des teinturiers (polygonum tinctorium) qui est une plante tinctoriale, comme le pastel dont j'ai déja parlé. Cette plante est toujours utilisée au Japon où l'on prépare en décembre une sorte de compost de feuilles, qui au terme d'une année, livrera le précieux indigo.