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Plantes à fleurs jaunes - Page 11

  • LE POPULAGE DES MARAIS (renonculacées)

    C'est une vivace très fréquente appelée aussi "souci d'eau".

     

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    Elle ressemble un peu à la ficaire fausse renoncule, dont j'ai déja "parlé" ici.

    Ces deux plantes toxiques aiment l'eau et l'humidité, leurs feuilles sont en forme de coeur, leurs fleurs en étoile d'un jaune brillant et éclatant apparaissent dès mars/avril, et elles font partie des renonculacées.

    Alors comment les reconnaître, me direz-vous ? Très bonne question... Le populage des marais est bien plus grand (30 à 60 cm), sa tige est creuse, ses fleurs n'ont pas de pétales, ce sont des sépales (5 ou plus), et ses racines ne portent pas de tubercules. Enfin, on trouve plutôt le populage des marais dans les marais et les lieux marécageux... ce qui est logique.

  • LE TUSSILAGE (2)

    Il y a peu, ici, je promettais de vous montrer les feuilles du tussilage qui ont la particularité de n'apparaître qu'après la floraison. Et bien, je n'ai pas oublié ! Je m'étonne tous les jours :-)

     

     

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    Je reconnais que la forme de ces feuilles n'évoque que très vaguement le pas de l'âne...

    Et en prime, vous avez même droit à une autre photo, celle des aigrettes argentées et soyeuses de cette plante printanière.

     

     

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  • LE SUREAU ROUGE (caprifoliacées)

    Tout le monde ou presque connaît le sureau noir (sambucus nigra), arbuste aux fleurs blanc crème et odorantes, très fréquent. Et bien je vous présente aujourd'hui un autre sureau, beaucoup plus rare dans nos régions (en principe, il vit essentiellement en montagne) : le sureau rouge (sambucus racemosa), ou sureau à grappes, ou sureau corail, ou sureau sylvestre.

     

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    C'est un arbuste de 2 à 4 m plus petit que le sureau noir. Rameaux à morelle blanchâtre puis jaune brunâtre.

    A l'inverse du sureau noir et du sureau yèble, les fleurs apparaissent un peu avant ou en même temps que les feuilles. Elles s'ouvrent plus tôt en saison (avril/mai) que les fleurs du sureau noir. Ce sont des inflorescences en grappes ovales et serrées à l'extrémité des rameaux, hermaphrodites, petites, très nombreuses et jaune verdâtre. Cinq pétales et cinq étamines avec anthères colorées.

     

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    Quant aux feuilles, elles sont caduques, composées, opposées, vert sombre dessus, plus claires dessous, mates sur les deux faces.

    J'ai rencontré ce sureau rouge en assez grand nombre, non loin d'un sentier forestier, entre l'étang des Noés et Port Royal des Champs (Yvelines). Je le trouve particulièrement décoratif et je tenterais bien quelques petites boutures à l'automne prochain. Pour voir... ce qu'il donnerait à côté du sureau pourpre de Miss B.

    Bien entendu, le moment venu (juin/juillet), je vous montrerai les fruits de ce sureau rouge (si lres oiseaux ne sont pas passés avant moi !). Enfin, si vous voulez plus de détails sur les sureaux, vous pouvez vous rendre chez Sambuca, ma correspondante particulière pour les sureaux... qui a bien voulu m'aider pour l'identification.

     

  • L'OXALIS DES BOIS (oxalidacées)

    On l'appelle aussi alléluia, pain de coucou, oseille des bûcherons, surelle... et oxalide. C'est une petite vivace des sous-bois humides et ombragés, élégante, de 5 à 15 cm de haut, à souche rampante, fine, couverte d'écailles charnues sous le collet. Elle pousse parfois en tapis mais rarement ou jamais en sol calcaire, et c'est au mois d'avril, lorsque le coucou revient, que l'on remarque le plus souvent cette mignonne petite fleur blanche. Celles-ci étaient au bord du chemin qui va de Senlisse aux Vaux de Cernay, dans le bois.

      

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    Les feuilles sont formées de 3 folioles égales en forme de coeur, vert clair, qui se replient le soir et la nuit (très vague ressemblance avec la feuille des trèfles mais ceux-ci ne se rencontrent jamais à l'ombre en forêt). Les fleurs, blanches (ou jaunes) sont à 5 pétales (et 10 étamines), veinées de rose ou de bleu et s'épanouissent en avril/mai. Il y a souvent une seconde floraison en été. Fruits ovales à 5 angles qui éclatent à maturité en dispersant les graines (comme chez la violette odorante).

    Saveur acidulée. Les feuilles sont rafraîchissantes, diurétiques, riches en vitamines C mais attention car elles sont riches aussi en acide oxalique. Cette plante était récoltée autrefois vers Pâques, d'où son nom alléluia. Vous remarquerez, j'espère, à quel point ce blog "colle" au calendrier.

    Le symbole de l'Irlande et de la fête de Saint-Patrick, c'est en principe le trèfle mais certains disent que ce serait plutôt... l'oxalis.

     

     

     

  • LE TUSSILAGE (astéracées)

    C'est une plante originale, pour plusieurs raisons, et l'une des premières fleurs du printemps. Le tussilage est tellement pressé d'annoncer les beaux jours que dès fin février souvent, il fleurit sans prendre le temps de faire les vraies feuilles qui ne viendront qu'après la floraison, c'est à dire en avril/mai. Les feuilles, ce sont les célèbres "pas d'âne" qui rappellent la forme de l'empreinte du sabot de cet animal (je vous les montrerai une autre fois, lorsqu'elle seront là). Son autre nom commun, c'est la racine de peste.

     

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    C'est une plante vivace à souche rampante de 10 à 30 cm dont les tiges non ramifiées portent des écailles rougeâtres, et un seul capitule jaune brillant, composé de 2 sortes de fleurs. Au centre, elles sont courtes et tubuleuses, sur le pourtour, très nombreuses et rayonnantes comme un soleil. Ce capitule est toujours penché vers le sol avant et aussi après son épanouissement. Elles sont très mellifères.

     

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    Les feuilles sont vert/gris dessus, cotonneuses, et blanchâtres dessous. Les fruits bruns portent une aigrette argentée soyeuse. J'ai trouvé cette plante en grand nombre dans un chemin argileux et très humide, non loin de l'ancienne abbaye de Port Royal des Champs, et nulle part ailleurs.

    Les fleurs seraient comestibles selon certains auteurs (crues en salade ou sautées au beurre) alors que d'autres les estiment dangereuses pour la santé et notamment le foie (substance cancérigène brrrrr...). Cette plante est surtout connue, depuis fort longtemps, pour ses vertus médicinales calmantes, adoucissantes (elle contient beaucoup de mucilage). Calme la toux et l'expectoration.

  • LE GUI (loranthacées)

    Le gui (viscum album) est aussi appelé vert de pommier, bois de la Sainte Croix, bouchon... et ce n'est pas toujours facile à attraper, mais je l'ai fait pour vous :-).

    C'est un sous-arbrisseau vivace qui forme des touffes sur certains arbres (essentiellement pommiers, peupliers et beaucoup plus rarement le chêne). Son suçoir traverse l'écorce de l'arbre et atteint la sève dont il se nourrit. Par contre, il produit sa chlorophylle et ses sucres. C'est la raison pour la quelle on dit que c'est un semi parasite, mais dans cette association, c'est de mon point de vue le gui qui "tire les marrons du feu"...

    Comment il arrive là, sur les vieux arbres malades ? Comme souvent, par les oiseaux et notamment les grives et les fauvettes, lesquelles ingèrent les petites boules blanches qui contiennent une pulpe visqueuse où se trouve la graine (unique) qui se colle ensuite sur les branches des arbres... lorsqu'elles sont "rejetées" par les oiseaux. Tout est prévu dans la nature !

     

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    Les rameaux se divisent en Y et curiosité, poussent dans tous les sens sans se redresser jamais vers le ciel comme la plupart des autres plantes. Les feuilles sont épaisses, allongées, opposées, entières, persistantes, vert clair très particulier. Les fleurs, unisexuées, sont jaune verdâtre, petites (mars-avril).

    Les fruits, bien connus, sont des baies blanches teintées de gris, de 7 à 9 mm, pratiquement sphériques, fixées par 3 à 5 à l'intersection des rameaux (décembre à février).

    Ce gui ("guérit tout" en langue celte) soigne notamment l'hypertension, l'épilepsie et des travaux importants de recherche ont été entrepris car il agirait sur les défenses immunitaires et les tumeurs. Mais attention, les baies sont TOXIQUES.

    Et en plus, c'est un porte bonheur. C'est pourquoi on s'embrasse sous le gui le premier jour de l'année. Mais pourquoi ne pas essayer les autres jours...

     

  • L'AJONC D'EUROPE (fabacées)

    Cet arbrisseau plutôt fréquent qui peut atteindre plusieurs mètres de haut se rencontre aussi sous forme de buissons au bord des routes, sur les talus, dans les landes, les broussailles, souvent sur le littoral mais pas dans le midi de la France. Et pourtant, il aime le soleil !

     

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    Les feuilles sont en fait de longues épines ramifiées et vertes. Les fleurs, d'un jaune éclatant, apparaissent le plus souvent de mars à juin, mais il n'est pas rare de les voir en plein hiver, dès le mois de décembre. C'est le cas cette année autour de SENLISSE. Les fruits sont des gousses de 1 à 2 cm, poilues.

    Autrefois, notamment en Bretagne, les paysans donnaient ces buissons riches en azote à manger au bétail après les avoir écrasés pour que les épines ne blessent pas les animaux.

     

  • L'AIGREMOINE EUPATOIRE (rosacées)

    Cette plante médicinale et très fréquente dans toute la France (sauf en montagne) a d'autres noms communs : thé du Nord, thé des bois, herbe de Saint Guillaume.

     

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    C'est une vivace que l'on trouve dans les fossés des routes, au bord des chemins, dans les prairies sèches et les clairières ensoleillées. Elle a de longues tiges velues de 40 à 80 cm de haut, des feuilles longues, duveteuses et dentées qui ressemblent à celles de la benoîte, et des fleurs jaunes à 5 pétales sur une longue hampe florale (juin à septembre).

    Ses fruits (akènes), en forme de clochette, comportent de petits crochets qui s'agripent parfois aux vêtements des promeneurs. Je n'ai pas de photo à vous proposer mais si vous voulez voir, c'est ici. Il existe une espèce très voisine, l'aigremoine odorante (glandes résineuses sur les feuilles et la tige).

    En infusion, les fleurs et les feuilles supérieures ont une saveur agréable qui rappelle, selon certains, le thé vert en moins amer. Cette plante est utilsée depuis fort longtemps par les herboristes car elle serait astringente, diurétique, cholagogue. C'est un bon remède du foie. Enfin, pour ceux qui croient en les vertus des "Fleurs de Bach", il existe un élixir à l'aigremoine visant à développer l'optimisme réel de l'individu en l'aidant à relativiser les problèmes.