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Fruits et baies sauvages - Page 4

  • LE NEFLIER D'ALLEMAGNE (rosacées)

    Des nèfles, j'en rencontre assez rarement lors de mes balades dans la nature. Celles-ci étaient en bordure du bois de Méridon, au dessus de Saint Rémy les Chevreuse, à quelques kilomètres seulement de SENLISSE (photo d'octobre dernier).

    Les nèfles, ou culs-de-chien, ou mesles, sont probablement les seuls fruits que la nature nous permet de cueillir et de consommer frais en hiver.

     

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    C'est un arbuste (ou arbre) de 3 à 5 m, tortueux, à croissance lente qui vit dans les bois et forêts claisemées, les chemins, les haies. Les fleurs (mai-juin) sont blanches, isolées, grandes (40 mm, avec 5 pétales, 5 sépales, 30 à 40 étamines à anthères brun violacé. Les feuilles sont caduques (la photo remonte à septembre), simples, légèrement dentées, assez grandes (6 à 12 cm), vert mat dessus, duveteuses dessous.

    Les fruits (nèfles) sont jaune puis brun mat à maturité après être passés par plein de belles couleurs chaudes (ocre, miel, brun, cuivre...). Comme forme, ils ressemblent un peu au fruit de l'églantier mais en plus rond et plus gros (25 à 30 mm). Ils sont déprimés et entouirés des restes des 5 sépales. La chair brune pâteuse est molle à maturité et contient 5 noyaux aplatis (novembre à janvier).

    Ca se mange, nature ou en confiture mais il est recommandé d'attendre les premières gelées pour que les nèfles soient bien mûres, molles et un peu blettes.

     

     

     

     

     

     

     

  • LE GUI (loranthacées)

    Le gui (viscum album) est aussi appelé vert de pommier, bois de la Sainte Croix, bouchon... et ce n'est pas toujours facile à attraper, mais je l'ai fait pour vous :-).

    C'est un sous-arbrisseau vivace qui forme des touffes sur certains arbres (essentiellement pommiers, peupliers et beaucoup plus rarement le chêne). Son suçoir traverse l'écorce de l'arbre et atteint la sève dont il se nourrit. Par contre, il produit sa chlorophylle et ses sucres. C'est la raison pour la quelle on dit que c'est un semi parasite, mais dans cette association, c'est de mon point de vue le gui qui "tire les marrons du feu"...

    Comment il arrive là, sur les vieux arbres malades ? Comme souvent, par les oiseaux et notamment les grives et les fauvettes, lesquelles ingèrent les petites boules blanches qui contiennent une pulpe visqueuse où se trouve la graine (unique) qui se colle ensuite sur les branches des arbres... lorsqu'elles sont "rejetées" par les oiseaux. Tout est prévu dans la nature !

     

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    Les rameaux se divisent en Y et curiosité, poussent dans tous les sens sans se redresser jamais vers le ciel comme la plupart des autres plantes. Les feuilles sont épaisses, allongées, opposées, entières, persistantes, vert clair très particulier. Les fleurs, unisexuées, sont jaune verdâtre, petites (mars-avril).

    Les fruits, bien connus, sont des baies blanches teintées de gris, de 7 à 9 mm, pratiquement sphériques, fixées par 3 à 5 à l'intersection des rameaux (décembre à février).

    Ce gui ("guérit tout" en langue celte) soigne notamment l'hypertension, l'épilepsie et des travaux importants de recherche ont été entrepris car il agirait sur les défenses immunitaires et les tumeurs. Mais attention, les baies sont TOXIQUES.

    Et en plus, c'est un porte bonheur. C'est pourquoi on s'embrasse sous le gui le premier jour de l'année. Mais pourquoi ne pas essayer les autres jours...

     

  • BONNE FIN DE SEMAINE !

    Pour les courageuses... et les courageux, voici la recette de la CONFITURE DE CYNORRHODONS (fruits de l'églantier).

     

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    Tout d'abord, je précise, c'est important (et même capital), que les baies doivent être parfaitement mûres (rouge foncé) et qu'elles aient supporté les premières gelées. J'insiste sur ce dernier point. A SENLISSE, c'est fait depuis longtemps !

    Laver, couper les extrémités, fendre en deux , ouvrir, retirer les graines avec la pointe d'un couteau (ou une petite cuillère), laver à nouveau abondamment, égoutter.

    Faire macérer les fruits dans du vin blanc pendant 4 à 6 jours en prenant soin de bien remuer chaque jour. Mettre ensuite sur le feu la récipient avec les fruits et le vin blanc et faire cuire 15 minutes. Ajouter au moins 1/2 litre d'eau par livre de fruits et laisser cuire à nouveau 10 minutes.

    Passer au moulin à légumes, peser, ajouter 2/3 du poids obtenu en sucre, mélanger, amener à ébullition. Laisser cuire 5 à 10 minutes.

    Mettre enfin dans des pots stérilisés, attendre le refroidissement complet... et manger, en savourant après un tel effort.

    (recette d'Eric Varlet, spécialiste des fruits sauvages)

    Et en prime, pour maintenir la tradition du W.E., voici deux définitions et une charade (facile):

    - une fée qui voulait du mal à ceux qui l'aimaient (en 8 lettres). J'aime bien (la définition :-)))

    - qui ne craint pas l'eau (en 6 lettres)

    - mon premier est un roc, un pic..., mon deuxième est à poil, mon troisième est breton, mon tout est une île à grenouille.

     

  • LA SYMPHORINE (caprifoliacées)

    Ses autres noms communs : arbres aux perles (joli !), boulettes de neige, symphorine à grappes. C'est un arbuste ornemental d'un à deux mètres de hauteur, touffu, ramifié, à tiges dressées et flexibles. Je l'ai déja rencontré en forêt de Rambouillet, dans des buissons, mais je le soupçonne de ne pas être venu là tout seul. Même famille que le chèvrefeuille.

     

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    Les feuilles (caduques) sont opposées, simples, généralement ovales, avec un pétiole court de 5 à 6 mm. Les fleurs sont en grappes terminales de juin à septembre (5 à 6 petites fleurs roses, en clochette, blanches à l'extrémité).

    Les fruits sont des baies blanches en amas à l'extrémité des rameaux (août à novembre). Elles sont presque sphériques (10 à 15 mm), compressés souvent les unes contre les autres, légères, à chair blanche fragile. Au sommet de chaque baie, il y a une minuscule ouverture en étoile à 5 branches.

    Non comestible et même toxique selon certains auteurs, mais très décoratif.

    Pratiquement aucune confusion possible avec d'autres baies.

     

  • L'AUBEPINE EPINEUSE (rosacées)

    C'est un arbrisseau de 3 à 4 m de haut appelé aussi épine blanche, bois de mai, noble épine, valériane du coeur. On le plantait autrefois pour faire des haies impénétrables car ses rameaux portent des épines dures et acérées. Il est très commun et il est parfois confondu avec le prunellier en période de floraison.

    Les feuilles sont luisantes et peu découpées (3 à 5 lobes dentés). Les fleurs, odorantes (mais au parfum peu agréable), blanches ou roses, apparaissent après les feuilles, et sont groupées en corymbes (avril à juin). Elles ont 5 pétales avec des étamines de couleur rose.

    Quant aux fruits (cénelles), ou "poires à Bon Dieu", ce sont des baies rouges à maturité, lisses, à la chair farineuse, qui font le bonheur des oiseaux durant tout l'hiver (quand il en reste !). Non toxiques pour l'homme. Certains les utilisent pour faire compotes, gelées, sirops et boissons fermentées.

     

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    Les sommités fleuries sont bien connues pour avoir une action sédative sur le système nerveux central et une action régulatrice sur le système cardio-vasculaire (hypertension et artériosclérose) sans effets secondaires. Ainsi, elles sont notamment utilisées contre le nervosisme, l'irritabilité, les angoisses, les vertiges, la tachycardie émotionnelle, les palpitations... et les insomnies.

    C'est un porte-greffe possible pour le pommier. Enfin, le bois dur et un peu rose, sert à fabriquer des bâtons de marche.

  • L'ALKEKENGE OU AMOUR EN CAGE (solanacées)

    Elle est connue aussi sous le nom de cerise d'hiver, ou coqueret ou lanterne chinoise. On la trouve au bord des chemins, et dans les lieux incultes, au soleil... et surtout dans les jardins où on la cultive pour son aspect décoratif, ses jolis lampions pouvant faire de très beaux bouquets secs, seuls ou mélangés avec avec le nacre de la monnaie du pape. En vérité, cette plante n'existe plus guère à l'état sauvage depuis plusieurs dizaines d'années. Par ailleurs, il n'y a aucun rapport avec ma note précédente :-)

     

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    Elle pousse en groupe, le plus souvent, car elle se multiplie par division de sa tige souterraine. Le fruit est une baie parfaitement sphérique, luisante et de couleur orangé (12 à 14 mm). Chaire orangée contenant 25 à 40 pépins jaunâtre. Cette baie est entourée d'une très belle enveloppe en forme de lanterne pointue et pendante, verte puis rouge orangé (septembre/octobre).

     

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    C'est une plante herbacée de 0,60 m à 1,00 m, à la tige rarement ramifiée, anguleuse, changeant souvent de direction. Les feuilles sont entières ou peu lobées, toujours pas deux, en forme de triangle allongé ou lancéolée. Les fleurs (20 à 25 mm) sont blanchâtres, isolées, en entonnoir (mai/juillet). Après la floraison, le calice se développe en forme de lanterne, et c'est magique...

    La plante renferme un alcaloïde toxique, mais seul le fruit mûr n'en contient pas. Il est riche en vitamine C, diurétique, antirhumatismal et fait baisser le taux d'acide urique.

    Le fruit (s'il est mûr) peut être consommé en apéritif, ou cuit en gelée parfumée au citron (attention aux nombreuses petites graines !). Véron (qui fait des confitures de tout :-) nous donnera peut-être son avis sur la question...

  • LE POMMIER SAUVAGE ET L'ACIDE CYANHYDRIQUE

    Je voudrais parler aujourd'hui de la pomme sauvage (ou pomme paradis), symbole du fruit défendu qui devint, ainsi que celle qui la croqua malgré la recommandation de Dieu, responsable de tous nos malheurs... Et pourtant, elle (la pomme) n'est jamais citée dans la Bible !

    C'est un fruit jaunâtre de 30 mm environ, marbré et taché de vert, allongé ou sphérique, un peu bosselé, avec un creux au sommet et à la base (août à octobre). La chair est ferme, jaune, avec 3 à 6 pépins bruns, pointus d'un côté et arrondis de l'autre.

    Les feuilles sont caduques, simples, alternes, ovales, dentées légèrement alors que les fleurs (avril-mai) sont hermaphrodites, en petits bouquets, blanches, mais rosées à l'extrémité et à l'extérieur. 5 sépales pointues et velues, 5 pétales, 20 étamines jaune clair.

    Cette pommes pousse sur un arbre de 5 à 8 m de haut, dans les bois et forêts de feuillus, et les haies.

    Ca se mange, me demanderont certaines et certains ? Je fais maintenant les questions... et les réponses :-)) Ce fruit est plutôt acerbe mais avec beaucoup de sucre, on peut peut-être faire de la compote et de la gelée. Il y a sans doute meilleur, et pourtant  certains animaux (les sangliers, les cerfs...) apprécient beaucoup les pommes sauvages à l'état cru.

    Pour finir, je veux revenir sur les pépins de la pomme car ils contiennent de l'acide cyanhydrique, comme d'ailleurs d'autres noyaux (abricots, cerise, pêche, amande amère...). Il suffit de broyer les pépins de pommes en les mâchant avec les dents pour libérer cet acide très toxique.

    L'intoxication cyanhydrique peut être de gravité variable selon les sujets et la quantité (de la nausée au coma, et même la mort par asphyxie). La mort peut aussi être foudroyante sans apparition du moindre symptôme. Il vaut donc mieux le savoir, sauf si l'on veut se suicider aux pépins de pommes, mais il faut alors acheter un sacré stock de pommes...

     

     

     

  • LE PRUNELLIER (rosacées)

    Cet arbrisseau ou arbuste de 1 à 3 m, touffus, à branches ramifiées et enchevêtrées, épineux, est connu aussi sous les noms de buisson noir, épinette, prunier épineux, fourdrinier...

     

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    Ses piquants sont de petits rameaux dont l'extrémité n'a pas de bourgeons et forme une pointe acérée. Les feuilles sont caduques, simples, alternes ou en petits bouquets, finement dentées, et viennent aprèsles fleurs. Les fleurs sont très nombreuses, blanches, petites, odorantes (avril/mai). A l'époque de la floraison, il arrive que certains confondent le prunellier avec l'aubépine.

    Les fruits sont des drupes (dictionnaire...) bleu gris, mates au début car recouverts d'une pruine, puis bleu noir (octobre/novembre). Peau mince, chair épaisse vert jaunâtre, 1 noyau légèrement aplati. Ils peuvent parfois rester longtemps attachées sur l'arbuste (jusqu'en mars) mais cette année, je ne vois que très peu de prunelles, à cause sans doute des gelées tardives du printemps dernier (à moins que les oiseaux les aient trouvées particulièrement goûteuses).

    C'est un lieu de nidification idéal pour certains oiseaux, notamment la Pie-grièche, qui (paraît-il...) empale ses proies sur les épines. C'est tout mignon ça !!! Pas de pitié dans la nature, mais chacun pour soi...

    Je signale que ça ne se mange pas (très âpre). Certains (ou certaines...) font cependant des confitures après les premières gelées, mais il faut aimer ! Véron, qui fait des confitures peu ordinaires (et aime les jujubes...), nous dira peut-être ce qu'elle en pense. On en fait aussi des eaux de vie et de la liqueur (il paraît que c'est bon).

    Enfin, voici le sens d'une expression à la quelle je tiens ...